La fameuse affaire du collier de la reine , destiné à Marie-Antoinette, valut au cardinal de Rohan d’être embastillé pendant un an. C’est dire l’intérêt pour le Musée des arts décoratifs de Strasbourg, qui comprend les appartements du cardinal, de l’avoir dans ses collections. L’original a bel et bien disparu, en « pièces » détachées, et il en existe trois copies, une à Versailles, une au château de Breteuil et donc celle que Strasbourg vient d’acheter. Elle est la plus ancienne et surtout la seule à l’échelle, souligne Louis-Napoléon Panel, conservateur du musée. Il s’agit d’une « réplique exacte » de la parure de diamants d’origine, en « pierres du Rhin », cristaux fabriqués selon un procédé mis au point par un Strasbourgeois en 1746, Georges Frédéric Strasser. L’objet était dans la collection de Lucien Baszanger, un joaillier en parenté avec Paul Bassenge. Ce dernier a conçu le collier original avec Charles Böhmer en 1772. La réplique tout juste acquise a notamment été portée par Michelle Morgan dans un film de Jean Delanoy.
Le collier était proposé aux enchères par Artcurial, les Musées l’ont eu pour 26 500 €, c’est moins que l’estimation de départ (entre 30 000 et 50 000 €). Une fois qu’il aura rejoint Strasbourg, il sera nettoyé. Il faudra au moins une grande exposition dédiée à l’affaire du collier pour le dévoiler comme il se doit au public. Il sera visible à partir de 2026, est-il précisé.