Hydratez-vous. La consigne est claire, maintes fois répétée : quand il fait chaud, il faut boire de l’eau. Encore plus en période de canicule, situation de la moitié sud du pays depuis ce vendredi 27 juin. La France a cet avantage qu’il suffit d’ouvrir le robinet pour s’abreuver et Marseille celui d’avoir l’une des meilleures eaux de l’Hexagone. « On a un rôle de santé publique. Au-delà de la quantité, il y a un très gros enjeu sur la qualité de l’eau. C’est le produit de consommation le plus contrôlé », pose Sandrine Motte, directrice générale de la Société des eaux de Marseille Métropole (SEM), qui gère les 3 000 km du réseau d’eau potable de la ville.

Avec l’alerte orange de Météo-France, ses équipes sont sur le qui-vive. Le moindre raté est interdit, chaque Marseillais doit avoir son eau au risque de tomber dans un conflit pagnolesque. Alors la SEM renforce sa vigilance : « Nous avons une approche par le risque, c’est ce qui nous structure, c’est notre ADN, assure la directrice qui écarte toute idée d’appréhension lors d’un épisode caniculaire. Nous envisageons toujours le pire et nous appliquons le plan de continuité d’activité prévu en cas de canicule. »

Des interventions reportées

Le calendrier est repensé : les opérations, même planifiées de longue date, sont reportées si elles nécessitent une coupure d’eau et ne sont maintenues que pour les travaux n’ayant pas d’impact sur l’approvisionnement des habitants. Les conditions de travail des salariés aussi : « On décale leurs horaires si on peut », poursuit Sandrine Motte.