Par
Théo Zuili
Publié le
28 juin 2025 à 7h34
C’est une nouvelle étape dans la lutte contre la prolifération des locations touristiques à Lyon.
Le conseil municipal, réuni le 26 juin 2025, a adopté une délibération pour abaisser à 90 jours par an le plafond de location des résidences principales sur Airbnb et les autres plateformes type Booking. Cette mesure prendra effet au 1ᵉʳ janvier 2026.
Pourquoi la Ville serre la vis
Jusqu’ici, un propriétaire pouvait louer jusqu’à 120 jours par an son logement principal à des touristes. Un seuil qui, selon la mairie de Grégory Doucet, permet encore de tirer plus de revenus qu’une location à l’année.
En pleine crise du logement à Lyon (comme dans d’autres métropoles françaises), l’exécutif écologiste fait de l’encadrement des meublés touristiques une priorité : ces logements souvent situés dans le centre-ville sont autant de biens en moins sur le marché traditionnel.
Vidéos : en ce moment sur ActuUne loi récente permet ce changement
Ce durcissement s’appuie sur une loi du 19 novembre 2024 qui offre aux communes la possibilité de fixer elles-mêmes le plafond annuel entre 90 et 120 jours. C’est dans ce cadre que Lyon rejoint les villes qui abaissent le seuil à 90 nuitées. Un plafond déjà en vigueur dans plusieurs capitales européennes, comme Paris.
De quoi lutter contre la crise du logement ? Depuis 2018, environ 4 000 meublés de tourisme ont été déclarés à Lyon, dont les trois quarts comme résidence principale. Mais pour les élus, cette qualification est parfois trompeuse : la gestion de ces logements ressemble davantage à une activité hôtelière qui ne dit pas son nom.
Un geste contre la crise du logement ?
Derrière cette régulation, une volonté politique assumée : « Toute forme d’immobilisation du logement pose souci pour le logement traditionnel, pour loger une famille ou un jeune étudiant qui arrive », plaidait récemment Renaud Payre, vice-président du Grand Lyon au Logement, qui avait le même projet.
Ce n’est pas la première mesure lyonnaise contre les excès d’Airbnb et autres plateformes du type. Depuis juin 2022, la réglementation du changement d’usage a déjà été renforcée, notamment en centre-ville.
Dans une tribune publiée en 2023, les maires de Lyon, Villeurbanne et le président de la Métropole se disaient favorables à une limitation bien plus drastique, évoquant les modèles d’Amsterdam ou Barcelone, qui limitent les locations à seulement 30 ou 31 jours par an.
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