Icône de la Scuderia, Luca di Montezemolo
entre dans l’organigramme de McLaren Group. Une décision inattendue
qui fait grand bruit dans le paddock.

C’est une annonce qui ne passe
pas inaperçue dans le monde de la Formule 1. Luca di Montezemolo,
qui fut pendant des décennies l’un des symboles du succès de
Ferrari, vient d’être officiellement nommé au conseil
d’administration de McLaren Group Holdings Limited. L’information a
été révélée ce 27 juin, via des documents déposés au Registre des
Sociétés du Royaume-Uni (Companies House).

Di Montezemolo, aujourd’hui âgé
de 76 ans, a marqué l’histoire de la Scuderia. Il a notamment été à
l’origine de la relance de Ferrari dans les années 1990, en
attirant des figures majeures telles que Jean Todt, Ross Brawn et
bien sûr Michael Schumacher. Cette équipe de choc a permis à la
marque italienne de dominer la F1 pendant une grande partie des
années 2000.

Une transition inattendue
chez l’écurie rivale

Après avoir quitté Ferrari en
2014 à la suite de différends stratégiques avec Sergio Marchionne,
alors PDG de Fiat, di Montezemolo s’était fait plus discret dans le
milieu de la F1. Son retour par la grande porte chez un concurrent
historique comme McLaren suscite donc de nombreuses
interrogations.

Outre Zak Brown, actuel
directeur général de McLaren Racing, et Paul Walsh, président
exécutif du groupe, Luca di Montezemolo rejoint ainsi une direction
en pleine mutation. D’autant plus que cette nomination intervient
en parallèle de la démission de trois administrateurs issus du
Moyen-Orient, alors que le groupe McLaren est toujours
majoritairement détenu par le fonds souverain de Bahreïn,
Mumtalakat.

Un rôle encore flou mais
stratégique

Pour l’instant, ni McLaren
Group ni l’équipe McLaren F1 n’ont commenté officiellement
l’arrivée de l’ancien dirigeant de Ferrari. Il n’est donc pas
encore clair si Luca di Montezemolo aura une influence directe sur
les activités de l’écurie de F1 ou s’il se concentrera sur des
décisions plus globales à l’échelle du groupe.

Son expertise en matière de
gestion d’une marque automobile et ses succès passés dans le sport
automobile font toutefois de lui un atout de poids. Reste à savoir
si cette nomination influencera la stratégie de McLaren dans les
mois à venir, à la fois en piste et en dehors.