Les Verts nantais entendent poursuivre le travail de piétonnisation de la ville engagé aux côtés de la maire socialiste de la cité des ducs. Le tout pour «libérer l’espace auparavant préempté par les voitures» et lutter contre le dérèglement climatique.
Quelques premières mesures pour mettre doucement en marche la campagne. Mais aussi les Nantais. Le mouvement écologiste Ambitions communes, qui entend briguer la mairie de Nantes (Loire-Atlantique) aux prochaines élections municipales, a dégainé en milieu de semaine, le 25 juin, une première batterie de propositions pour la cité des ducs. Soit une mosaïque de mesures au milieu desquelles surnage, en particulier, l’idée de «faire de Nantes une ville piétonne».
Développée sur deux lignes, la proposition entend rendre 100 rues piétonnes d’ici à 2032. Cette piétonnisation accrue de la ville permettrait, selon les écologistes, «d’apaiser l’espace public à Nantes». Le choix des rues à «libérer» – c’est-à-dire à interdire d’accès aux véhicules – serait fixé avec des votes citoyens. Ambitions communes propose en outre d’organiser de manière régulière des dimanches sans voitures à l’échelle des quartiers.
Transformer la ville
Cette mesure visant à réduire la place de la voiture en ville s’inspire de l’action municipale déjà mise en œuvre depuis 2020 par l’actuelle majorité rose et verte au pouvoir, autour de la maire socialiste de Nantes, Johanna Rolland. Le groupe écologiste municipal s’est ainsi félicité à la mi-juin d’avoir triplé le nombre d’usagers du vélo au sien de la métropole, en créant plus de 220 kilomètres de pistes cyclables, sans oublier huit hectares de nouvelles aires piétonnes ou à trafic limité. Autant d’actions censées «libérer l’espace auparavant préempté par les voitures», afin de lutter contre le dérèglement climatique, rappelaient-ils.
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Parmi les autres mesures défendues par les écologistes figurent notamment la désimperméabilisation «massive» des sols pour rafraîchir la ville, l’adaptation de la cité à la circulation des animaux, la lutte contre les locations touristiques ou encore l’affichage du drapeau palestinien sur la façade des bâtiments publics «en signe de soutien contre le génocide en cours». Les différentes premières propositions d’Ambitions communes sont consultables sur leur page internet.
«Comptez sur l’exigence des écologistes pour porter avec la même force
nos combats historiques et les mesures à même de poursuivre avec ambition la transformation de notre ville», a assumé dans un communiqué, la chef de file des écologistes nantais, Marie Vitoux. Fruit de plusieurs ateliers et rencontres de quartier, l’ébauche du programme écologiste devrait être affiné au cours des prochains mois.