Le Premier ministre britannique Keir Starmer renonce à durcir certains critères d’éligibilité pour les allocations handicap. Annoncée au printemps 2025, cette réforme des prestations sociales était pourtant présentée comme nécessaire pour redresser les finances du pays, mais le gouvernement risquait d’être défait par sa propre majorité. C’est un énième renoncement qui montre la grande fragilité du Premier ministre.

Avec notre correspondante à Londres, Émeline Vin

Sur les 650 élus de la Chambre des Communes, plus de 400 appartiennent au parti travailliste du Premier ministre. Une majorité solide, et pourtant, un quart d’entre eux se désolidarise de leur patron. Des élus de l’aile gauche, qui dénoncent le virage à droite de leur gouvernement, préoccupé par la rigueur budgétaire, au détriment des plus vulnérables de la société, selon ces frondeurs.

Ils auront donc arraché deux concessions en moins d’un mois à Keir Starmer, sans quoi il aurait eu besoin des voix de l’opposition pour valider ses réformes de prestations sociales.

Contrer Reform UK

Ces 120 élus voient bien que l’exécutif se tourne de plus en plus vers sa droite, car bien qu’élu sur un programme centriste, progressiste, Keir Starmer essaie de contrer l’influence du parti nationaliste d’extrême droite Reform UK, en tête dans les sondages depuis des mois. Là aussi, cela a mené le Premier ministre à revenir sur certaines de ses promesses, pour satisfaire l’opposition.

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