Par
Gabriel Kenedi
Publié le
28 juin 2025 à 10h10
C’est l’une des têtes d’affiche du Festival de Toulouse, qui se déroule du 28 juin au 6 juillet dans divers lieux de la Ville rose. Le talentueux Pierre de Maere donnera deux concerts avec l’Orchestre national du Capitole pour une création symphonique exceptionnelle qui aura lieu au Théâtre de la Cité, les 5 et 6 juillet 2025. Avant cette double date prestigieuse, Pierre de Maere a pris le temps de répondre aux questions d’Actu Toulouse.
« C’est une date importante pour moi »
Actu : Vous êtes l’une des têtes d’affiche du Festival de Toulouse. Vous qui venez de Belgique, que vous évoque la Ville rose ?
Pierre de Maere : « Je suis venu une fois à Toulouse, pour chanter. C’était en 2023, au Bikini, et sincèrement, c’était un des meilleurs spectacles de la tournée passée. Toulouse, ça m’évoque la Ville rose, le soleil, les bellees façades… ça a l’air très joli ! Mais pour être le plus honnête du monde, quand j’y suis allé, j’ai fait ma date mais je n’ai pas eu le temps de visiter la ville. Cette fois-ci je vais avoir plus de temps pour découvrir la ville. C’est une date importante pour moi car c’est la dernière avant longtemps. Il y aura mes parents, ma famille… ça va être assez spécial ! »
« Jouer avec un orchestre, ça change tout ! »
Vous allez faire deux concerts avec l’Orchestre national du Capitole. Comment vous appréhendez cette double date exceptionnelle ?
Pierre de Maere : Jouer avec un orchestre, ça change de tout. C’est quelque chose que je n’ai jamais fait, à part aux Victoires de la Musique, quand j’avais chanté « Un jour je marierai un jour ». J’ai beaucoup d’attentes autour de ce concert, car c’est une première pour moi ! Tout va se jouer dans l’alchimie entre les musiciens et moi… Je suis donc curieux et excité. Ça fait un moment que je bosse sur cette date, avec un jeune homme qui s’appelle Corentin Apparailly, qui est un jeune compositeur et orchestrateur toulousain vraiment brillant. Il y aura des chansons de mon répertoire mais aussi plusieurs belles reprises, que je ne dévoilerai pas car je préfère réserver la surprise !
L’Orchestre du Capitole est un l’un des plus réputés d’Europe. Vous, quel est votre rapport à la musique classique ? Vous en écoutez ou pas ?
Pierre de Maere : J’ai une connaissance assez limitée de la musique classique. Ma grand-mère, côté maternel, en écoutait beaucoup et j’ai été bercé à la musique de Chopin, Mozart et des plus grands. J’ai eu tendance à la redécouvrir en me mettant à lire. Car oui, j’ai envie de lire, et j’ai commencé il n’y a pas si longtemps… mieux vaut tard que jamais ! Mais j’ai tendance à vite m’ennuyer alors ça m’arrive de mettre de la musique classique, comme du Chopin, tout en lisant. Mais je pourrais citer dix noms, pas plus… Mais il y a un vrai fantasme de la part de tous les chanteurs de pop autour de la musique classique. C’est quand même assez rare qu’un chanteur ne fasse pas au moins une fois dans sa carrière une réadaptation de son répertoire avec des arrangements symphoniques. On aime cette idée d’enrichir nos partitions ! Moi, mes chansons sont assez simples et c’est donc une occasion de les enrichir. Quand j’ai découvert les adaptations et les arrangements de Corentin, j’ai redécouvert mes chansons ! Cela peut être épique, dramatique… et surtout captivant !
« Je prends le temps de faire bien les choses »
Avec le recul, quand vous repensez à vos débuts, tout est allé très vite pour vous, notamment à partir du moment où votre morceau « Je marierai un ange » est devenu une trend Tik Tok.
Pierre de Maere : Cela fait partie de mon histoire ! Quand j’ai sorti ce morceau, il est passé directement en radio, et j’avais rempli La Cigale à Paris. Il se passait donc des choses mais bien sûr, il y a eu ce coup d’accélérateur énorme il y a trois ans. Mais ce n’est qu’encore le début pour moi. Je n’ai fait qu’un disque pour le moment et je travaille énormément sur le second, qui m’existe énormément…
Vous allez être très attendu sur ce deuxième album. Ça rajoute une pression ?
Pierre de Maere : Mes attentes ne me stressent pas. Ce qui me stresse, ça serait de sortir ce nouveau disque et qu’il ne se passe rien, que les gens m’aient perdu de vue et se demandent : « Mais Pierre de Maere, c’est qui ? ». Je prends le temps de faire les choses bien et c’est un luxe immense que je n’avais pas eu pour le premier, car justement, comme il y avait eu ce titre qui avait décollé très très vite, on avait eu six mois pour faire un album. Ce qui est un peu court pour aller au bout de chacune de mes idées. Là, ça fait déjà plus d’un an que je travaille sur ce deuxième album. Toutes les chansons existent, j’ai une thématique qui est très cohérente… Tout m’enchante, mais maintenant il faut aller au bout de chaque idée et ne surtout pas céder à cette pression du temps. Et je pense que quoi qu’il arrive, quand une chanson est bonne ou qu’un album est bon, les gens finissent par le découvrir. Enfin, j’espère !
« Un album très différent ! »
Que pouvez-vous nous dire de plus sur ce deuxième album en préparation ?
Pierre de Maere : C’est un album qui sera très différent du premier album, tout simplement parce que je n’avais pas envie de faire la même chose. C’est la beauté d’un parcours artistique de savoir se renouveler. Et pour autant, je n’ai pas changé d’équipe. C’est toujours moi qui produis et, compose et écris mes morceaux. J’ai tenté de collaborer avec d’autres réalisateurs et arrangeurs, mais au final, ce n’était pas mieux… et pas moi surtout ! Je reviens donc sur un chemin que je connais : je suis seul à la direction musicale avec mon frère. On a tellement progressé en trois ans ! À l’époque, on découvrait la prod… depuis tout ce temps, j’ai appris plein de choses, et j’espère que ça sera très différent et encore mieux !
À quel horizon ?
Pierre de Maere : Dans l’idéal, on aimerait bien le sortir au printemps 2026 !
Infos pratiques
Pierre de Maere en concert avec l’Orchestre national du Capitole, les 5 et 6 juillet 2025, à Toulouse. Tarifs : de 20€ à 59€ (gratuit pour les – de 13 ans). Plus d’infos et réservations sur le site du Festival de Toulouse.
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