Il y a des bonnes nouvelles sur le front de la lutte contre les cancers. Grâce à la recherche, aux détections plus précoces, aux avancées thérapeutiques, aux politiques publiques, etc., certains cancers se soignent bien mieux en 2025. L’Institut national du cancer (INCa) apporte un éclairage sur les avancées de ces 20 dernières années, à l’occasion de sa nouvelle édition du « Panorama des cancers en France », publiée en juin 2025.

Prostate, mélanome cutané…

Parmi les cancers dont la survie à cinq ans des personnes atteintes a augmenté, figure en première position le mélanome cutané avec un taux de survie nette standardisée (SNS) (1) à 93 %. Vient ensuite le cancer de la prostate, dont les chances de survie ont augmenté de 21 points depuis 1990, pour atteindre 92 % en 2015 (2). Les cancers du sein, avec 89 % de SNS et + 9 points, sont sur la dernière marche du podium.

L’évolution la plus flagrante, sur la période étudiée, s’observe chez les personnes atteintes de leucémies lymphoïdes chroniques, avec une augmentation de 40 % du nombre de survivants.

Enfin, les cancers du côlon et du rectum, dont le nombre de cas s’est stabilisé ces 20 dernières années, voient leur taux de survie à cinq ans passé de 53 % à 65 %.

De bons résultats chez les enfants

Chez les enfants et les adolescents, là aussi, les chiffres transmis par l’INCa sont encourageants : « Entre 2000 et 2016, le taux de survie globale des enfants entre 0 et 14 ans atteints d’un cancer est estimé à 92 %. À l’échéance de cinq ans, ce taux est de 83 %. Chez les adolescents de 15 à 17 ans, la survie est de 94 % un an après le diagnostic, et de 82 % cinq ans après »

Ces tendances favorables sont le reflet des progrès accomplis dans le système de soins, tant sur la détection que dans le parcours thérapeutique. Par ailleurs, l’INCa a alloué 74,1 M€ à la recherche en 2024, soit 12 millions de plus par rapport à 2021, en complément des fonds attribués par d’autres organismes (Fondation pour la recherche sur le cancer/Ligue contre le cancer…).

Une meilleure connaissance de ces cancers, l’innovation thérapeutique, l’accès aux essais cliniques étendu à plus de patients, des programmes nationaux de dépistage… Tout cela redonne de l’espoir dans la lutte contre cette maladie, premier sujet de préoccupation en matière de santé pour près d’un Français sur 8 (3) en 2025.

(1) La SNS à cinq ans « représente la proportion de personnes encore vivantes X années après leur diagnostic de cancer, si ces personnes ne pouvaient décéder que de ce cancer. Pour contrôler les variations de structure d’âge, elle est standardisée sur l’âge (on parle alors de survie nette standardisée, SNS) », selon la définition proposée par l’INCa.

(2) Données issues de « Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018 » – Synthèse de l’INCa, juillet 2021. Disponible sur cancer.fr et santepubliquefrance.fr.

(3) Étude sur l’opinion des Français sur la lutte contre le cancer dans le pays, menée par l’institut BVA en mai 2025, pour l’INCa, à l’occasion des 20 ans de la création de l’institut.