Une fusillade a éclaté vendredi 27 juin 2025 en fin de journée dans un quartier sensible de l’ouest de Nîmes (Gard), faisant, premièrement, six blessés, dont l’un avec un pronostic vital « un temps » engagé, a indiqué le parquet, précisant que les constatations étaient « en cours ». Selon un nouveau bilan de sources policières, une autre victime a été recensée plus tard dans la nuit, tandis qu’une huitième s’est présentée d’elle-même à l’hôpital « avec des éclats dans le dos », ont ajouté ces sources.

Une possible rivalité entre quartiers

Les faits se sont produits vers 19 h 15 dans le quartier populaire de Valdegour, voisin de celui de Pissevin, gangrené par le trafic de stupéfiants, selon une source policière, qui a précisé que les auteurs étaient en fuite.

D’après les premiers éléments recueillis, trois personnes en provenance du quartier de Pissevin ont ouvert le feu avant de s’enfuir à bord de deux véhicules. Une vingtaine d’étuis de calibre.222 Remington, plutôt utilisé pour le tir sportif ou la chasse, ont été retrouvés sur place.

La fusillade, qui s’est produite sur une place entourée de barres d’immeubles a eu lieu sur fond de trafic de stupéfiants et pourrait selon de premiers éléments découler d’une rivalité entre quartiers. « Ce ne sont pas des gens d’ici (de la Zup Nord, NDLR), ce sont des gens d’en bas, de la Zup Sud […] qui font ça. Ils ont toujours fait ça, et ils continueront toujours tant que la loi ne fait pas son travail », a réagi samedi matin un habitant du quartier, qui n’a pas souhaité donner son nom mais seulement son âge, 28 ans. Probables stigmates de la fusillade, des traces de sang étaient encore visibles ce samedi, de même qu’un impact de balle sur un poteau, a constaté une journaliste de l’AFP.

Circonstances floues

Ce quartier est « cartographié comme étant un point de deal », a relevé auprès de l’AFP Nathalie Welté, procureure adjointe de Nîmes.

« À ce stade, nous ne pouvons pas dire si les victimes étaient directement visées par les tirs, ni connaître l’exactitude des échanges de tirs. Les constatations sont en cours », a-t-elle ajouté.

L’enquête est menée conjointement par les services de police de l’Hérault et du Gard.