Publié le
28 juin 2025 à 8h16
C’est à la disposition des regards, pour peu qu’il ne pleuve pas. Dans cette rue de Guérande (Loire-Atlantique), un habitant expose devant sa porte, visible de la rue, de vieilles photographies de Guérande. Un trésor de souvenirs.
Guérande d’antan
« Guérandais de 77 ans, mais 10 ans mentalement, j’ai gardé mon âme d’enfant ».
Voilà comment se décrit Alain Quérel, habitant de Guérande.
Son truc à lui, ce sont les photographies anciennes et plus particulièrement de Guérande, de ses rues, de ses anciens commerces. Sans compter celles des Guérandais qu’il a bien connus du fait de sa profession qu’il a exercée toute sa vie, depuis l’âge de 16 ans : marbrier funéraire.
Beaucoup de familles m’ont confié des photos. J’ai reçu aussi des dons de particuliers. J’ai retransmis des copies de l’ensemble aux Amis de Guérande.
Alain Quérel
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Les photos de la collection d’Alain Quérel qui retracent la vie Guérandaise depuis 75 ans ©Jean-Pierre RiouDes photos à la vue de tous
Alain Quérel a accumulé des centaines de photos anciennes, pas pour les regarder seul, mais pour les partager et discuter des temps anciens avec ses visiteurs. Par plaisir, il les installe devant son garage, le long de la rue, les jours de beau temps.
Des gens s’arrêtent et c’est une occasion d’échanger avec les passants ou ceux qui sont venus spécialement pour voir les photos. C’est mon lien social.
Classées par thèmes
Classées par thèmes, les photos retracent la vie guérandaise.
Alain Quérel est intarissable. Il connaît la totalité des personnes photographiées, parfois à différents moments de leur existence, de l’enfance à la vieillesse, leur histoire, leur profession, leur famille, leur vie.
L’imprimerie de l’Écho de la presqu’île
On y parcourt les rues, les écoles, le cercle celtique, le club de football, l’hôpital, la gare près de laquelle Alain Quérel est né, les pompiers, la campagne et les paysans, les commerces, ou encore la Libération de Guérande. Il a aussi des photos de l’imprimerie de La Presqu’île Guérandaise, ancêtre de L’Écho de la Presqu’île, et de ses imprimeurs.
L’imprimerie de La Presqu’île guérandaise ©Collection Alain QuérelMise en valeur des souvenirs
Alain Quérel a reconstitué un circuit complet qui chemine l’intra-muros, les faubourgs, les magasins historiques de la place Saint-Aubin, de la rue de Saillé où il a vécu son enfance, ou de la place du Pilori, « les lieux, mais aussi les gens, et surtout, les Guérandais, de la naissance à la dernière demeure. C’est une mise en valeur des souvenirs. Pour moi, c’est aussi s’évader du funéraire » indique-t-il.
Alain Quérel, âgé de quelques mois, en 1948, avec sa famille ©Jean-Pierre Riou
Dans son garage aménagé en havre de paix, avec un grand fauteuil confortable, il écoute de la musique, entouré de ses soldats de plomb et de sa collection de bande dessinée, en regardant les photos. « Ainsi, je suis avec les Guérandais ».
Pour découvrir ces photos du passé guérandais, voir ou revoir des lieux et des gens et retrouver ses madeleines de Proust, c’est à la rencontre d’Alain Quérel qu’il faut aller, au 16 rue de l’île de Ré, avec simplicité et spontanéité.
Alain Quérel expose les photos devant chez lui, 16, allée de l’île de Ré, sans planification précise-t-il.
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