Les véhicules, les viseurs thermiques, les matelas, les chaussettes et même les sacs mortuaires : depuis trois ans, des bénévoles russes équipent eux-mêmes l’armée. Si les appels aux dons pullulaient autrefois sur les réseaux sociaux, notamment sur des chaînes Telegram tenues par des volontaires, des soldats, des blogueurs ou encore des propagandistes, ces dons se sont effondrés en 2024.
D’après une enquête du média d’opposition russe Verstka fondée sur l’analyse de milliers de messages sur 75 chaînes Telegram, les dons collectés ont chuté de 39,1 milliards de roubles (environ 400 millions d’euros) en 2023 à 11,8 milliards (environ 120 millions d’euros) l’année suivante. Et ce, alors que “le nombre de publications appelant aux dons n’a que légèrement diminué – de 13 700 à 13 100”, précise le média.
Pour compenser cette lassitude, certains volontaires changent de ton. “L’issue de l’‘opération spéciale’ détermine ton avenir et celui de ton entreprise”, insistaient plusieurs chaînes en juin, en expliquant que les “Russes ont cessé d’envoyer de l’argent, influencés par les pourparlers en cours et l’espoir d’un cessez-le-feu”. D’autres messages évoquaient un désespoir :
“Les amis, j’ai le cœur brisé, je ne sais plus comment aider tous