Les périodes de sécheresse se font de plus en plus nombreuses en France. Et ce malgré les derniers jours, durant lesquels la météo a été très changeante, passant du soleil à d’importants orages, de grosses chaleurs à des trombes d’eau. Le Commissariat au Plan vient de sortir un document qui rappelle que le risque, pour l’avenir, est bien celui de la sécheresse chronique, soit un déficit d’eau chronique.

Dans le cadre du réchauffement en cours, il y a un certain nombre de phénomènes qui se produisent. Il y a, d’abord, une évaporation plus importante quand il fait chaud. Les sols s’assèchent donc plus vite, même s’il pleut la même quantité d’eau. 

Deuxièmement, quand il pleut moins souvent, mais de grandes quantités d’eau à chaque fois, l’eau ruisselle. Elle ne reste donc pas dans les sols, qui vont s’assécher, même à quantité d’eau précipitée constante sur l’année. C’est exactement ce qu’il se passe dans les Cévennes en ce début d’été. In fine, les sols restent moins humides.

On peut également connaître de longues périodes sans précipitations, comme on vient de le vivre en ce printemps 2025 dans tout le nord de l’Europe et dans le nord de la France. Les sols sont déjà extrêmement secs pour la saison. Donc, globalement, malheureusement, l’évolution en cours est bien celle d’un assèchement progressif du pays.

Agriculture, la première victime

Cela va évidemment poser beaucoup de problèmes. Il faut bien avoir en mémoire que les civilisations se sont toujours adaptées au climat : si on s’est installé en France et pas au milieu du Sahara, c’est parce qu’il pleuvait.

Il faut également rappeler que l’agriculture, qui est la base de la subsistance, demande un minimum d’eau. Alors s’il pleut moins, on peut cultiver des espèces moins gourmandes en eau, mais c’est souvent des espèces moins productives. Ce n’est pas un secret : une plante qu’on arrose peu est une plante qui pousse moins vite.

Il y a des espèces naturelles qui se sont adaptées au climat, comme les arbres. Un certain nombre d’arbres meurent s’il pleut moins. C’est d’ailleurs pour cela que les hêtres, qui ont besoin d’une grande quantité d’eau, se trouvent sur la face nord des montagnes.

Les activités humaines impactées

Des questions vont également se poser pour les activités humaines. Cela peut influencer la navigation. Il y a quelques années, le niveau du Rhin était tellement bas que les usines allemandes ne pouvaient plus être approvisionnées, ni évacuer leur production. 

Cela peut également être un problème pour l’alimentation en eau des industries, notamment pour celles qui sont gourmandes en eau. 

La sécheresse peut aussi avoir un impact sur l’alimentation humaine. Certaines agglomérations, qui grossissent tellement l’été, peuvent avoir des problèmes d’alimentation en eau potable. 

En résumé, il y a tout un tas de problèmes sur lesquels il faut se pencher. Et la seule chose qu’on peut dire, c’est qu’aujourd’hui, vraisemblablement, on n’y consacre pas assez de temps. On risque donc d’être fortement surpris de façon désagréable. 

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