Comme LyonMag l’avait révélé, une fresque murale réalisée dans la cage d’escaliers d’un immeuble du boulevard Lénine à Vénissieux suscite la controverse.
Farid Ben Moussa, conseiller municipal d’opposition, a saisi le procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, évoquant un possible détournement de fonds publics et une atteinte au principe de laïcité.
Une fresque murale financée par la Ville de Vénissieux, Grand Lyon Habitat et la Métropole fait l’objet d’un signalement judiciaire. Dans un courrier daté du 25 juin 2025, adressé au procureur de la République de Lyon, l’élu vénissian Farid Ben Moussa demande l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur cette œuvre qu’il juge « incompatible avec les principes de neutralité et de laïcité ».
Installée dans la cage d’escalier d’un immeuble situé au 61 boulevard Lénine, dans un quartier prioritaire, cette fresque est le fruit d’un projet soutenu par plusieurs structures publiques : le bailleur social GrandLyon Habitat, la Ville de Vénissieux ou la Métropole de Lyon.
Selon l’élu, certains éléments visuels de cette fresque représentant potentiellement une enfant voilée « véhiculent des références à caractère islamiste » ou relèveraient d’une symbolique religieuse qui, d’après lui, « banalise l’islamisme politique ». Il évoque un risque de provocation à la haine ou à la discrimination, et pointe du doigt un éventuel usage illégal de financements publics.
De son côté, GrandLyon Habitat s’était déjà défendu dans nos colonnes des accusations concernant cette fresque, estimant que l’utilisation de pochoirs rendait impossible la réalisation de détails vestimentaires pour les personnages, par ailleurs dessinés sans visage.