Ce samedi après-midi, le sénateur écologiste du Rhône Thomas Dossus a publié sur X un « petit fil de réaction sur une étrange campagne », pointant du doigt le financement de sondages politiques par la holding personnelle de l’ancien président de l’OL.

Dans sa publication, le vice-président de la commission des finances déclare que « la vente de l’OL devait servir officiellement à Holnest pour investir dans la tech ». Or, selon lui, « une partie de ces fonds privés sert désormais à financer des sondages pour une campagne électorale via Holnest ».

Sans jamais nommer Jean-Michel Aulas, Thomas Dossus soulève des questions sur la régularité de ce mode de financement : « Contrairement aux USA, il y a des règles en France de financement des campagnes électorales, ou encore de séparation des biens d’une entreprise avec ceux de ses dirigeants. »

« Nos règles doivent nous protéger »

Le sénateur poursuit en invoquant le débat sur la taxe sur les grandes fortunes, évoqué en début de mois au Sénat, et les travaux de la chercheuse Julia Cagé sur les liens entre argent privé et démocratie. 

Sans détour, Thomas Dossus estime que de telles pratiques doivent être empêchées : « Un multimillionnaire peut-il s’acheter une campagne électorale ? Je suis persuadé que nos règles doivent nous protéger d’un système à l’américaine. »

Cette prise de parole s’inscrit dans un contexte de tension croissante autour de l’éventuelle candidature de Jean-Michel Aulas aux municipales de 2026. Si l’ancien dirigeant de l’OL ne s’est pas encore officiellement déclaré, il a en effet récemment commandé deux sondages via la holding familiale des Aulas, dont le dernier, paru ce vendredi, le donne vainqueur. 

Est-ce le résultat de ce sondage favorable à Jean-Michel Aulas qui pousse aujourd’hui le sénateur à hausser le ton ?