Par
Rédaction Paris
Publié le
28 juin 2025 à 13h47
La marche des fiertés organisée par l’Inter LGBT ce samedi 28 juin 2025 dans les rues de Paris sera-t-elle entachée par des tensions ? Un événement qui a pour mot d’ordre la lutte contre « l’internationale réactionnaire » et auquel un groupuscule d’extrême droite, le collectif Eros, compte se joindre.
« Groupuscule masculiniste et homonationaliste »
Fondé par Yohan Pawer en août 2025, Eros se présente comme un collectif d’« homos patriotes » et prétend lutter contre « les dérives idéologiques woke et LGBT ». Autre « cheval de bataille » : « la préservation de nos traditions, de nos valeurs occidentales », explique dans une vidéo de présentation Jérémy Marquie, le vice-président.
Sur son compte X, Yohan Pawer a confirmé que son collectif serait « bien présent samedi pour dire merde à l’extrême gauche ».
Une participation dénoncée par un collectif de militants LGBT + et de personnalités dans une tribune publiée dans Le Monde mercredi 25 juin 2025. Les militants accusent également les autorités d’ingérence dans les manifestations. De son côté, l’Inter LGBT rappelle son droit « de sélectionner quels groupes participent au cortège ». Le collectif Eros n’aurait pas leur agrément « et ne semble pas avoir annoncé sa présence lors de la phase d’enregistrement des participants. »
« Banalisation de l’extrême droite et de ses codes »
La « tentative d’un groupe identitaire français d’investir » la marche parisienne « s’inscrit dans une stratégie plus vaste de banalisation de l’extrême droite et de ses codes », estiment les signataires de la tribune. Yohan Pawer, ajoutent-ils, a affirmé « avoir sollicité le cabinet du ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, et obtenu un encadrement policier — une cinquantaine de CRS — pour imposer la présence de son groupuscule au sein de la marche. »
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« En s’impliquant dans l’organisation d’une mobilisation », l’État « entend peser sur la composition des cortèges, et délibérément favoriser la présence de groupes identitaires », fustige le collectif, dénonçant une « ingérence ». Sollicité par l’AFP, l’entourage de Bruno Retailleau n’a pas confirmé le chiffre d’une cinquantaine de forces de l’ordre.
« Soit on interdit la manifestation pour risque de trouble à l’ordre public, soit on déploie les forces de l’ordre nécessaires pour protéger tout le monde, y compris les passants », a-t-il indiqué. Il y aura trois groupes séparés de la manifestation principale : le groupe Fiertés citoyennes, Eros et le groupe juif gay et lesbien de France Beit Haverim, a-t-on précisé de même source.
Avec AFP.
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