Par
Clément Mazella
Publié le
29 juin 2025 à 4h39
« Ce match était incroyable à vivre et à jouer ». Ces mots, ils sont signés Maxime Lucu, capitaine d’une formation de Bordeaux qui a fini par craquer et laisser Toulouse soulever le 24e bouclier de Brennus de son histoire. Ces propos, ils représentent clairement la dimension dantesque de cette rencontre, achevée après prolongation. Depuis les tribunes, ou devant son poste de télévision, beaucoup ont eu l’impression d’assister à l’une des plus grandes finales de l’histoire du championnat de France. Il y a un peu de ça…
Jamais autant de points en finale
Déjà, un chiffre : 72, soit le nombre de points inscrits lors de ce Toulouse-Bordeaux d’anthologie. C’est tout simplement un record : jamais une finale du championnat de France n’avait été aussi riche en points marqués, battant la performance datant de 2005 et le match Biarritz-Stade Français.
Coïncidence : c’était le dernier à s’être décidé en prolongation. « Il faut féliciter les deux équipes qui ont fait un gros match, un grand match », saluait le talonneur Julien Marchand.
Combat intense…
Si les 20 premières mi-temps ont ressemblé à un round d’observation, les contacts, eux, furent d’une intensité folle dès le coup d’envoi. « Cela a cogné très fort », acquiesçait le manager toulousain Ugo Mola. « C’était vraiment un gros combat », appuyait l’ouvreur international de l’UBB Matthieu Jalibert.
Un combat lors duquel Toulouse a su montrer qu’en finale, il est tout autre. Loué pour « son jeu de mains », le Stade Toulousain a bâti toutes ses finales gagnés sur un pack en fer forgé. Ce samedi, il fut bluffant, retrouvant sa superbe le jour J, avec une mêlée qui a concassé son homologue girondine. « Les joueurs, ce sont peut-être des Transformers », plaisante Mola.
« Franchement, on avait une très, très grosse envie. Nous avions une énergie de dingue. Le dernier entraînement avant la finale, cela a probablement été le meilleur de l’année. C’est là où nous avons puisé les ressources jusqu’à la fin », explique Thibaud Flament.
… et prolongations
Mais là où cette finale a pris une autre dimension, outre le chassé-croisé entre deux équipes qui ont marqué en tout 6 essais, et qui ont répondu du tac o tac à chacun des assauts adverses, c’est qu’elle a eu droit à une prolongation. Accentuant ce scénario fou et ajoutant encore un peu plus d’ampleur à la dramaturgie finale. Une égalisation à la 80e minute, avouez que ce n’est pas rien et que cela marque les esprits.
« Cette finale, c’était une guerre psychologique. C’était un match émotionnellement dur, mentalement dur, mais il y a aussi beaucoup de fierté d’avoir réalisé un tel match en finale, d’avoir amené Toulouse dans ses retranchements », indique Maxime Lucu. « Une finale assez incroyable », dixit le manager Ugo Mola.
Et ce dernier de conclure : « Honnêtement, je pense que c’est une bonne publicité pour le rugby que deux équipes puissent rivaliser ainsi en fin de saison avec ce que l’on sait sur l’âpreté d’une saison ». Oui, c’était vrai beau. Merci Messieurs, on en redemande…
Clément MAZELLA, au Stade de France
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.