Marseille, bébé ! S’il y a bien une personne qui représente la cité phocéenne, en dehors des héros de Plus belle la vie et des joueurs légendaires de l’OM, tel que Jean-Pierre Papin, c’est Soprano. Le chanteur, qui a refusé de participer à l’édition 2025 des Victoires de la musique, a même une double occasion de défendre sa ville. Tout d’abord avec la comédie familiale Marius et les gardiens de la cité phocéenne, en salles le mercredi 9 juillet 2025, dans laquelle il tient son premier grand rôle au cinéma. Mais aussi avec sa collaboration avec le site et l’application touristique Get your guide, pour lesquels il a créé un parcours de onze arrêts aux quatre coins de la métropole, disponibles dès ce dimanche 29 juin 2025. Toujours aussi enthousiaste quand il s’agit de raconter son Marseille, la star s’est confiée au micro de Télé-Loisirs.
Soprano partage les plus beaux coins de Marseille
Télé-Loisirs : Comment s’est lancée votre collaboration avec Get your guide
Soprano : C’est vraiment un alignement des planètes. On me fait beaucoup de propositions de collaborations et je ne suis pas très à l’aise avec ça. Je refuse beaucoup de collab’. Si j’accepte, si vous me voyez dans une publicité, c’est qu’il y a une histoire derrière. Et cette proposition est arrivée pile quand on était en train de préparer le film Marius et les gardiens de la cité phocéenne. Je me suis dit que ça tombait pile poil qu’on me demande de parler de ma ville alors que je préparais un film sur ce sujet. En plus, Marius est un guide touristique dans le film. Ça m’a fait rire. Et on s’est régalé, à chaque fois on faisait le ping-pong avec le film, on voulait mettre en avant les côtés plus positifs de Marseille, que beaucoup de médias aiment évoquer dans la rubrique faits divers.
Comment s’est déroulé le choix des onze lieux proposés ?
Ça a été très difficile. Je devais penser aux touristes qui débarquent des États-Unis ou de Londres et à ceux qui sont en France. C’est différent. Il fallait montrer les lieux principaux de la ville, le Vieux Port, Notre-Dame de la garde, le stade Vélodrome… Il faut aussi aller dans un endroit où il y a la mer. Si tu n’as pas fait ces quatre choses-là, tu n’as pas vu Marseille. Ensuite, il fallait trouver des endroits pour manger, mais qui me ressemblent un peu, comme un café dans le deuxième arrondissement. Puis j’ai rajouté un autre lieu lié au football. Je voulais aussi représenter les quartiers Nord, avec l’endroit où se trouvent les grandes lettres de Marseille, mais il n’est pas trop touristique en ce moment, donc je ne l’ai pas mis.
Un mot pour définir Marseille ? « Cosmopolite », explique Soprano
Parmi tous ces lieux, quel est votre préféré à Marseille ?
Le stade Vélodrome. Mais ce n’est pas parce que je suis un supporter de l’OM. C’est là que j’ai fait mon premier grand concert. Quand tu es un enfant de Marseille, faire un concert là-bas, c’est vraiment spécial. En dehors des onze lieux de l’application, ce sont les quartiers Nord, parce que c’est là que j’ai grandi. Il n’y a pas une rue qui ne me met pas les frissons, dans laquelle je n’ai pas de souvenirs, même si ça a beaucoup changé.
L’image négative de Marseille dans les médias, ça vous fait souffrir ?
Bien sûr et pas que moi. Ça fait souffrir les commerçants de Marseille, les mamans de Marseille… Les réseaux sociaux ne mettent en avant que le sanglant, les polémiques. Ce qui est bien n’est pas intéressant. Du coup, on a l’impression qu’il n’y a que ça. Alors qu’on est la ville la plus visitée de France, il y a des lieux incroyables, des personnes magnifiques. Concernant le cinéma, j’aurais pu faire un film sur les quartiers Nord, la drogue, tout ça. Non, on a fait un film à la Goonies, avec trois enfants qui sont originaires des quartiers Nord et qui vivent une aventure. Les Goonies, c’est mon film préféré. On a voulu faire Les Goonies à Marseille. Aujourd’hui, les films d’aventures comme ça n’existent plus, surtout dans le cinéma français. Toute proportion gardée, c’est un acte citoyen.
Un mot pour définir Marseille ?
Cosmopolite. On m’avait demandé comment j’appellerais Marseille, j’avais dit Cosmopolitani, et c’est le titre d’un de mes albums (sorti en 2014, ndlr).