Pas question de laisser planer le doute. À 78 ans, Donald Trump, doyen des présidents élus aux États-Unis, a déclaré vendredi être « en pleine forme » après avoir passé sa visite médicale annuelle à l’hôpital militaire de Walter Reed, près de Washington. À bord d’Air Force One, en route vers la Floride, le président républicain a affirmé avoir « un bon cœur, une bonne âme, une très bonne âme ».
Souvent accusé de manquer de transparence sur sa santé, Trump a indiqué avoir également passé un test cognitif, pour être « un peu différent de Biden », a-t-il lancé, en référence à son prédécesseur démocrate. Il a assuré avoir « eu toutes les bonnes réponses » à ce test, sans en préciser la nature. Les résultats complets des examens devraient être rendus publics dimanche, a-t-il ajouté. Si Donald Trump ne fume pas ni ne boit d’alcool, il ne cache son addiction aux sodas et aux fast-foods.
Transparence à géométrie variable
La santé des présidents américains est devenue un sujet particulièrement sensible au fil des campagnes. Joe Biden, qui avait 82 ans à la fin de son mandat, faisait l’objet de nombreuses interrogations liées à sa démarche raide ou son élocution parfois floue. Il publiait régulièrement des comptes rendus médicaux détaillés, allant jusqu’à indiquer son taux de cholestérol voire les médicaments qu’il prenait régulièrement pour ses allergies. Il avait même temporairement transmis ses fonctions à Kamala Harris en 2021, lors d’une coloscopie sous anesthésie générale.
Donald Trump qui a beaucoup attaqué Joe Biden sur son état de santé s’est quant à lui montré plus discret. En novembre 2023, il avait publié une simple lettre de son médecin indiquant qu’il était en « excellente » santé, et qu’il avait perdu du poids sans autres précisions. Pendant la campagne de 2024, il avait affirmé avoir réussi un test cognitif « avec brio », mais sans en divulguer le moindre détail.
Des antécédents de communication opaque
Donald Trump a souvent été accusé par ses détracteurs d’avoir travesti la réalité concernant son état de santé. En 2015, l’un de ses anciens médecins, Harold Bornstein, avait révélé que le futur président lui avait « dicté » une lettre élogieuse le présentant comme l’individu le plus sain « jamais élu à la présidence ». En 2020, lors de son hospitalisation pour le Covid-19, la Maison-Blanche avait longtemps laissé planer l’incertitude sur la gravité réelle de son état.
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Bonne nouvelle pour Donald donc. Reste à voir ce que contiendra le rapport médical promis pour dimanche.