L’Assemblée de Corse « reconnaît l’existence de l’État de Palestine, conformément aux dispositions antérieures de l’ONU et affirme la nécessité urgente de la mise en œuvre d’une solution politique fondée sur la coexistence de deux États souverains respectueux des intérêts politiques, collectifs ou confessionnaux d’Israël et de la Palestine », stipule cette motion, intitulée : « Soutien au peuple palestinien et violations du droit international par l’État israélien dans la bande de Gaza ».

Voté par les groupes Fa populu inseme (majorité), Core in fronte (nationalistes indépendantistes) et Avanzemu (nationalistes), le texte dénonce également « les actes génocidaires perpétrés à l’encontre de la population palestinienne et refuse l’utilisation des bases militaires corses (Solenzara, en Haute-Corse, ndlr) et sardes pour les interventions contraires aux droits humains universels », a précisé Marie-Antoinette Maupertuis sur le réseau social X.

Les insoumis saluent l’initiative, les identitaires la dénoncent

Dans cette motion, les élus insulaires souhaitent enfin que le gouvernement de la République française « suspende toute livraison d’armes, de munitions ou de matériel militaire à l’État d’Israël tant que celui-ci poursuit ses opérations contraires au droit international ». 

Une initiative largement saluée, ce samedi  28 juin, par des élus de La France Insoumise (LFI) sur X. « Reconnaissance de l’État de Palestine par la Corse : merci de réaliser ce que Macron est incapable de faire ! (Et fière de mes origines !) », a écrit sur le réseau social Manon Aubry, dont le grand-père corse était un militant socialiste. D’autres Insoumis comme Thomas Portes, Ugo Bernalicis, Éric Coquerel, Manuel Bompard ont repris l’information sur leur réseau social afin de saluer la démarche.

Nicolas Battini, proche de Marion Maréchal et fondateur du parti politique Mossa Palatina, un mouvement corse nationaliste identitaire et populiste, a, de son côté, vertement critiqué l’initiative. « De nombreux Corses entretiennent des liens étroits avec la seule démocratie du Moyen-Orient. Dans ce contexte, le vote de l’Assemblée de Corse apparaît comme un énième acte de soumission et d’adhésion à l’islamo-gauchisme qui sévit en Europe. L’emploi du terme génocidaire dans la motion est un emprunt volontaire à tout le verbiage des Frères Musulmans et de Rima Hassan. Le tiers-mondisme mène logiquement à cette folie », a-t-il estimé sur X.