Par
Lisa Rodrigues
Publié le
29 juin 2025 à 8h02
Ils sont quatre associés, professionnels de la restauration, à avoir été choisis pour reprendre le restaurant du musée de Grenoble. Parmi eux, il y a Elodie Illes, la cheffe-propriétaire de L’Aiguillage (une Toque au Gault & Millau), ainsi que Chloé et Thaïs qui faisaient partie de l’équipe de Jeanette, Bib gourmand grenoblois fermé en mars 2025.
« On est super contents, se réjouit Elodie Illes. On bosse comme des dingues, c’est quand même un gros projet pour nous, petits restaurateurs. » Car même si le groupe a reçu de nombreux encouragements, l’annonce de leur arrivée au restaurant du musée n’a pas fait que des heureux lors du dernier conseil municipal…
« On n’a pas été pistonnés »
Au cours des débats sur la convention d’occupation du domaine public pour l’exploitation du restaurant du musée de Grenoble, l’identité d’un des candidats non retenus – habituellement tenue secrète – a été dévoilée : le chef doublement étoilé Christophe Aribert. Sa non-sélection a provoqué l’incompréhension chez une partie de l’opposition municipale.
Au grand dam du chef lui-même, contacté après coup par la rédaction. « Les candidatures devaient rester secrètes… Je suis surtout peiné pour les gens qui reprennent les lieux, que je connais bien. Il faut qu’ils soient dans de bonnes conditions pour faire leur travail et ils vont démarrer avec une pression supplémentaire. »
« On a été assez ébranlés par cette petite polémique, mais on ne veut pas rentrer dedans, balaye Elodie Illes. On a candidaté comme tout le monde, on n’a pas été pistonnés. »
Des produits locaux et du fait-maison
L’heure est maintenant à la mise en place de leur projet, qu’ils ont dû monter en à peine un mois pour pouvoir répondre à temps à l’appel à concurrence de la mairie. « L’équipe est solide, on a tous une expérience en restauration », insiste la cheffe.
Les associés comptent bien réutiliser leur savoir-faire acquis dans leurs établissements respectifs pour proposer un restaurant type bistrot « avec des assiettes traditionnelles et des assiettes plus créatives. »
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« On veut faire une table pour tout le monde, insiste Elodie Illes. Tout sera fait maison, avec des produits locaux. On connaît notre terroir et on veut favoriser l’économie locale. Nos approvisionnements viennent de l’Isère, de l’Ain ou de la Loire au plus loin. »
« On veut en faire un lieu de vie »
Le restaurant sera ouvert du lundi au dimanche, aux mêmes horaires que le musée : pour le service du midi du lundi au vendredi, une offre de goûter pour les après-midis, et un brunch en deux services les week-ends. Le soir, trois fois par semaine, l’équipe proposera une offre tapas et bar aux clients.
« On veut en faire un lieu de vie », sourit la cheffe. Le restaurant a une capacité de 80 places assises et des recrutements devraient être lancés dans les prochains mois.
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Côté prix, les associés tiennent à ce que les menus restent accessibles. « On utilise des produits locaux et on a du fait maison. Il faut trouver le prix le plus juste, pour aussi payer nos employés ! » Il devrait être possible aux clients qui le souhaitent de payer un café ou un repas suspendu (payer à l’avance un produit pour que le restaurant le donne ensuite à une personne aux moyens plus modestes).
Ouverture à l’automne
Pour aller manger sur place, il va falloir être patient. « On prévoit une ouverture entre mi-octobre et fin octobre« , le temps de se roder avant la grande exposition de novembre, indique Elodie Illes. Le nom du restaurant n’a pas encore été dévoilé.
Ne reste plus qu’aux quatre associés à régler les derniers détails et à se préparer pour la transition. « On est très enthousiastes ! »
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