Par

Thomas Rideau

Publié le

29 juin 2025 à 11h02

Le projet de stade va – peut-être – devenir un peu plus concret ce lundi 30 juin 2025, lors du prochain conseil métropolitain à Rouen (Seine-Maritime). Dans une délibération, le conseil va acter la mise en place d’études préliminaires pour la construction de ce nouvel équipement sportif d’envergure. À condition de trouver un terrain d’entente avec une majorité d’élus.

Un stade de 20 000 places

La Métropole semble s’être arrêtée pour de bon sur le principe d’un stade de 20 000 places. « Ce projet a pour vocation de doter notre territoire d’un équipement à la mesure de son rayonnement et des légitimes ambitions de ses acteurs sportifs », assure la Métropole dans son projet de délibération.

Mais, ce n’est pas tout, le stade Diochon, quasi-doyen des stades en activité en France, va bénéficier d’un « agrandissement et de modernisation ». La Métropole de Rouen assure que ce nouveau stade et l’agrandissement de Diochon sont « complémentaires ».

Un bon de géant en avant pour les équipements sportifs métropolitains ? Car dans cette même délibération, la métropole lance aussi des études pour la construction d’une nouvelle patinoire de 5 à 10 000 places.

Un « passage en force » pour les écologistes

« Il est indispensable de réaliser une étude en vue de définir leur localisation au regard d’un certain nombre de critères portant notamment sur la disponibilité foncière », note la collectivité. Mais on peut tout de même noter que pour le stade, le secteur du Zénith semble être en bonne position pour accueillir la structure. À noter que le stade et la patinoire pourraient être construits au même endroit.

Mais les élus écologistes de la majorité jugent sévèrement ce projet de délibération. Et évoquent un « passage en force ». « L’hypothèse d’une nouvelle patinoire surgit également sans consultation préalable, ni information claire adressée aux groupes politiques représentés. Nous déplorons cette méthode de gouvernance, ce passage en force sur des projets engageant potentiellement près de 200 millions d’euros pour le stade, et 60 millions d’euros pour la patinoire », indiquent les élus dans un communiqué.

« Faire comme si rien n’avait changé »

« À l’heure où chaque euro public compte et où le dérèglement climatique n’est plus un horizon lointain, mais une réalité quotidienne, relancer des équipements XXL sans se demander pour qui et à quel prix, c’est faire comme si rien n’avait changé », ajoute Jean-Michel Bérégovoy.

Les élus de la majorité se déchirent sur la question du stade, mais trouvent un point d’entente sur la nouvelle patinoire. Les écologistes demandent une « dissociation du vote, tant les deux projets ne répondent pas aux mêmes logiques ». Ils sont en effet favorables à la création d’une patinoire.

D’après nos informations, s’il n’y a pas de « dissociation », les écologistes vont voter contre cette délibération. Et le son de cloche est « presque » similaire du côté de l’opposition.

Laurent Bonnaterre (Horizons) dénonce surtout un « empilement de projets qu’on ne voit pas arriver ». « Le chai à vin, le tramway, le data, le palais des congrès, le stade et maintenant la patinoire… La question c’est : comment on finance ça ? Qui paie ? Est-ce que les impôts vont continuer d’augmenter ? »

Les citoyens voient bien qu’il y a un paquet d’annonces dans la dernière ligne droite avant les élections

Laurent Bonnaterre

« Sur cette délibération, il y a un vrai problème. Car de tous les projets, celui qui a la plus forte consistance, c’est celui de la patinoire. Pourquoi l’associer au stade ? », estime le maire de Caudebec qui pense que cette délibération ne rend vraiment pas service aux Dragons. « La métropole doit se recentrer. La patinoire doit être une priorité. » Il demande aussi la « dissociation du vote ».

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