Jeudi 26 juin, le syndicat CGT des agents de la Région Grand Est appelle à manifester devant l’Hôtel de Région à Metz pour dénoncer un mauvais traitement des agents qui alertent sur leurs souffrances au travail. L’élu en charge du dialogue social estime que les revendications du syndicat concernent des situations marginales.

Camille Balzinger

Publié le 26 juin 2025  ·  

Imprimé le 29 juin 2025 à 11h13  ·  

Modifié le 27 juin 2025  ·  

7 minutes

Séance plénière pour les élus, mobilisation pour la CGT de la Région Grand Est. Devant l’Hôtel de Région à Metz, jeudi 26 juin, le syndicat dénonce la maltraitance des agents et agentes, notamment ceux et celles qui suivent le processus de signalement de mal-être au travail proposé par l’institution.

Christophe Müller est élu CGT. Il coordonne depuis janvier 2024 des permanences de défense des fonctionnaires et contractuels au siège de la Région Grand Est, à Strasbourg, les mercredis. « Plus de cent personnes sont venues me voir, se sentent mal à leur poste, subissent du harcèlement et n’osent pas en parler, ou alertent leurs collègues en vain », soupire-t-il :

« Pourtant, il existe une plateforme interne à la Région pour faire ces signalements. Mais nous observons que les délais de traitement sont longs, qu’il y a peu d’effets concrets et que s’il y en a, ceux-ci peuvent prendre la forme d’un non renouvellement pour les contractuels, d’une mobilité interne ou d’une mise à la retraite anticipée. »

Des début enthousiasmants

Philippe, 57 ans, travaille depuis ses 14 ans. En mars 2022, il débute un CDD à la Région en tant que chargé d’opérations immobilières dans la zone de Strasbourg. Ses tâches consistent à entretenir les bâtiments des lycées, à en assurer la sécurité, la maintenance, la rénovation… Son arrivée à la Région l’enchante :

« J’avais des responsabilités, de l’autonomie et nous étions une bonne équipe avec mes collègues. Ils me faisaient confiance, le directeur d’agence était satisfait. Je passais d’un emploi où je faisais des centaines de kilomètres par semaine à un autre qui était beaucoup plus posé. »

Mais huit mois plus tard, Philippe déchante. Un nouveau chef de service est nommé et entre les deux hommes, le courant ne passe pas. « Dès notre première réunion, je ne comprenais pas les informations qu’ils nous donnait », se souvient-il. D’une incompatibilité d’humeur naît une forme de harcèlement, qui mènera Philippe en arrêt maladie longue durée plus d’un an plus tard :

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