Le gouvernement britannique a demandé, dimanche 29 juin, des explications à la BBC pour avoir diffusé les concerts de deux groupes de rap, dont Kneecap, au festival de Glastonbury, critiqués pour certains de leurs propos anti-israéliens et pour des insultes contre le Premier ministre, Keir Starmer.
Samedi après-midi, ils étaient 30 000 à s’être massés, sous un soleil de plomb, devant la scène West Holts pour assister à la prestation du trio qui aura duré près d’une heure. Keffieh palestinien autour du cou, Kneecap a mené des chants condamnant Israël et insultant le Premier Ministre Keir Starmer après que celui-ci a jugé leur présence au festival « inappropriée », rapporte notre correspondante à Londres, Sara Menai.
Il n’était pas le seul. Au Royaume-Uni, depuis plusieurs semaines, un certain nombre de responsables politiques et une trentaine de dirigeants de l’industrie musicale avaient demandé aux organisateurs de Glastonbury de déprogrammer le groupe après l’inculpation le mois dernier de l’un des chanteurs, Liam O’Hanna pour avoir exhibé un drapeau du Hezbollah lors d’un concert.
Les performances des deux groupes ont suscité de vives critiques. L’ambassade d’Israël a notamment dénoncé sur X « la rhétorique de haine et incendiaire » exprimée durant le festival. « Il y a lieu de s’inquiéter sérieusement de la normalisation d’un langage extrémiste et de glorification de la violence », a-t-elle ajouté.