Samy Masselot, co-entraineur des juniors du Toulouse Olympique, revient sur la finale gagnée en Coupe Luc Nitard et évoque la fin de saison de son équipe.

Samy, quel est ton rôle au TO dorénavant ?

Bonjour, cette année, nous nous partageons le rôle d’entraîneur Agosthino Leitao et moi. Suite à une blessure l’an dernier, j’ai préféré apporter ma pierre à l’édifice du TO d’une manière différente.

Une troisième Coupe Luc Nitard d’affilée contre l’ogre Saint-Estève XIII Catalan, comment expliques-tu cette régularité en Coupe ?

Dans l’ensemble, il y a une politique autour des jeunes qui porte ses fruits mais c’est dur d’expliquer pourquoi cette régularité en Coupe et non en championnat. Le Toulouse Olympique a un mode de fonctionnement particulier. Tout comme les Dragons, l’équipe des U19 est un réservoir pour l’équipe Elite du TO, et cette année elle alimente également l’équipe professionnelle du club. Par chance, sur les matchs couperets de Coupe, nous arrivons parfois à récupérer les joueurs jouant un niveau au-dessus. Ça nous permet d’être vraiment compétitif. Nous avons également un groupe de 35 joueurs qui nous permet de jouer les premiers rôles en championnat, mais avec moins de régularité.

Que penses-tu de la saison de ton équipe avec plusieurs joueurs qui montent en Super XIII, est-ce compliqué à gérer avec Raguin et Houles et comment vous vous êtes mis d’accord ?  Par exemple, Tropis qui peut jouer en juniors, en Super XIII et en Championchip, c’est assez rare ?

C’est une organisation qui nous demande beaucoup de réflexion entre staff et équipe dirigeante. Mais par chance, nous avons une très bonne communication avec Sébastien (l’équipe élite) et Sylvain (l’équipe professionnelle). On essaie toujours de faire l’équilibre entre l’intérêt du club, et l’intérêt du joueur qui nous semble très important. Le cas de Roméo en est un. Sylvain compte sur lui pour cette saison de Championship mais il sait que c’est également important pour un joueur d’avoir une chance de gagner des titres. C’est pourquoi après réflexion et avec accord du joueur, il a été d’accord pour qu’il joue ce match très important pour le club. Les équipes dirigeantes ont aussi leur mot à dire sur ces matchs, car derrière, il y a un intérêt financier. Un titre, c’est toujours une belle vitrine pour attirer des sponsors.

Quels joueurs seraient prêts selon toi dans quelques années à évoluer en Super League dans ton squad juniors ?

Ce n’est pas évident de donner ce pronostic, parce qu’ils sont tous dans un âge charnière où certains passent le cap, et d’autres stagnent. D’où l’intérêt d’avoir la culture de travail pour continuer à évoluer. Mais si je devais donner des noms, je dirais que Romeo, Hugo Garrigues et Trevor Chiffolleau sont sur la bonne voix, Victor Collin aussi. Beaucoup de joueurs ont aussi un gros tempérament qui me plait beaucoup et qui peut leur permettre d’aller loin : je pense à Raphaël Lacave, Steeven Jocelyn, Nolan Sosse, Ylian Faumina, Yanis… je peux en citer beaucoup d’autres. À voir s’ils passent le cap.

Toi qui as fait le doublé en tant que joueur au TO, est-ce un objectif en tant que coach sachant que les Catalans voudront leur revanche et Albi et Lézignan ne seront pas loin ?  

Si on veut revenir à Narbonne, il va d’abord falloir gommer tous nos points faibles que les Catalans ont révélés ce week-end. Ils ont d’ailleurs très bien préparé cette finale, ça s’est sentie. Le chemin est encore long, il va falloir faire preuve de caractère en quart de finale face à une équipe revancharde. Si nous passons, la demie à l’extérieur sera également un vrai défi avec, en plus de ça, un public nombreux. On va donc prendre match par match. Mais bien sûr que l’objectif du doublé est dans un coin de ma tête… et nos joueurs aiment les défis.

Treize Mondial