Par

Manuel Rodriguez

Publié le

29 juin 2025 à 17h56

Double peine pour le Smictom du pays de Fougères (Ille-et-Vilaine). Dans la nuit de jeudi 26 à vendredi 27, le site du Syndicat de collecte et de traitement des ordures ménagères, zone de l’Aumaillerie, a été cambriolé.

Les malfrats, passés par un champ mitoyen, ont fracturé la double clôture pour entrer sur le site. Une fois à l’intérieur, ils ont volé des métaux. En petite quantité.

Gendarmes, pompiers et drone en renfort

Problème, les trous dans les clôtures ont permis à trois moutons de prendre la poudre d’escampette. Ces béliers paissaient l’herbe du Smictom depuis un mois dans le cadre d’un programme d’écopâturage.

Quand ils se sont rendu compte de la situation, des salariés du syndicat sont partis à leur recherche, épaulés, en fin d’après-midi par le propriétaire des bêtes, Matthieu Pires, écopâtureur de la Ferme de Milgoulle, à Nouvoitou.

À la nuit tombée, les bêtes restaient introuvables.

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Le ratissage de la zone a repris le lendemain matin avec quelques bénévoles supplémentaires. Finalement, face aux risques pour les animaux et les automobilistes qui auraient pu croiser leur chemin, les secours ont été déclenchés.

Gendarmes, pompiers de l’équipe animalière sont arrivés en renfort. Au total, une vingtaine de personnes a été mobilisée dans cette opération.

Les pompiers ont utilisé un drône pour repérer les moutons en divagation.
Les pompiers ont utilisé un drone pour repérer les moutons en divagation. ©La Chronique républicaine / Manuel Rodriguez

Le survol par un drone a permis de repérer les fuyards. Et, vers midi, deux d’entre eux ont pu être interceptés au niveau de la Lantière, de l’autre côté de la route départementale D798 qui mène à Vitré.

À un peu plus d’un kilomètre, à vol d’oiseau, du Smictom.

Coincés sur une route entre deux voitures

Même s’ils étaient cernés et coincés entre deux voitures, le moutonnier et les pompiers ont dû s’employer pour immobiliser les deux béliers et les mettre dans la bétaillère.

Ces moutons, de la race avranchine pèsent autour de 80 kg. Ils ne sont pas dangereux, plutôt peureux, mais les ceinturer, c’est une opération physique.

Matthieu Pires, écopâtureur de la Ferme de Milgoulle

Les deux animaux ont regagné la bergerie de la Ferme de Milgoulle.

Quid du troisième larron ? Où peut-il être ? Que peut-il lui arriver, seul, dans la campagne ? « Les seuls risques seraient un chien errant ou un loup. Les moutons vivent généralement en groupe mais ils peuvent très facilement survivre seuls. Il peut se cacher près d’un ruisseau ou dans un sous-bois et se nourrir de ce qu’il trouve autour », détaille Matthieu Pires qui demande à ceux qui croiseraient le bélier fugueur de « ne pas essayer de l’attraper et de prévenir le 17 ».

Et après ? Quand tout sera rentré dans l’ordre, que les plaintes auront été déposées et les clôtures réparées, les moutons devraient pouvoir regagner leur enclos au Smictom. Et reprendre ce pour quoi ils avaient été installés là : brouter minutieusement la pelouse.

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