CHRONIQUE – Défense commune, poursuite du marché unique, négociations commerciales… À Bruxelles, la Commission ne chôme pas. Hors des cercles européens, cet activisme est pourtant inaudible.
« L’Europe souffre d’un épuisement de sa capacité à désirer qui ne peut être imputé à la guerre », s’inquiétait le philosophe espagnol José Ortega y Gasset, lors d’une conférence donnée à Berlin au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. À Bruxelles, cette appréciation morose semblerait aujourd’hui bien injuste. La Commission croule en effet sous les projets depuis la réélection d’Ursula von der Leyen : simplification des directives trop bureaucratiques issues du pacte vert du premier mandat, financement d’une défense intégrée par un emprunt commun, poursuite du marché unique, notamment financier, selon les recommandations des sages italiens Mario Draghi et Enrico Letta…
Les grands chantiers ne manquent pas. Ils pourraient d’ailleurs – l’optimisme n’étant pas interdit – surprendre au cours des prochains mois par leurs résultats. Malgré ces perspectives, hors des cercles européens, le sentiment général rejoint celui de profonde lassitude exprimé par Ortega y Gasset en 1949. Comment…
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