Ce jeune homme de 19 ans, fils de Gilles Artigues (victime dans le dossier pénal de la sextape), tout à sa colère, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. « Il est urgent de passer cette mairie au Kärcher », a-t-il affiché vendredi 27 juin dans un post Facebook, illustré des photos des élus stéphanois restés fidèles à Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne.

Coup de sang de Dino Cinieri, candidat déclaré à la mairie qui a promis « une campagne propre ». « Je l’ai appelé pour qu’il supprime tout de suite ce message inacceptable et j’ai demandé une sanction auprès des Républicains », nous confie le candidat LR, Augustin Artigues étant encarté chez les Républicain de la Loire.

« La politique doit être un combat d’idées loyal et respectueux »

Jean-Pierre Taite, président de la fédération LR de la Loire, s’est de son côté fendu d’un communiqué sans équivoque : « Nous sommes totalement opposés aux attaques personnelles, aux propos injurieux et aux polémiques incitant à la haine. La politique doit être un combat d’idées loyal et respectueux de toutes les sensibilités et de tous les engagements. » Jean-Pierre Taite ajoute : « Dans le contexte stéphanois, cela ne donne pas une bonne image de ce que l’on veut faire. Cela ne montre pas l’état d’esprit dans lequel travail l’équipe Saint-Étienne Ensemble 2026 et Dino Cinieri.

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Exclusion des LR ou pas ?

La fédération de la Loire a adressé une demande de sanctions aux instances nationales envers le jeune homme. Jean-Pierre Taite tempère : « Cela peut aller jusqu’à l’exclusion, mais vu le jeune âge d’Augustin, c’est à discuter. »

Mais Augustin Artigues ne se laisse pas faire : son post est toujours bien présent sur sa page Facebook. Pourquoi ce coup de colère maintenant ? « J’étais interviewé sur ce que je pensais de cet arc républicain (Saint-Etienne ensemble 2026) et cette phrase m’est venue spontanément. Face à des gens, fidèles au maire de Saint-Etienne, qui n’ont jamais reconnu le statut de victime de mon père et qui n’hésitent pas, encore aujourd’hui, à le salir. En aucun cas ce n’était un appel à la violence ou à la haine. Je voulais ajouter ma voix à tous ceux qui n’en peuvent plus de cette majorité municipale qui plonge notre ville dans le déclin. » Et il fait part de sa crainte : « Que Dino Cinieri recycle certains de ces élus après le procès, si celui-ci prononce l’inéligibilité de Gaël Perdriau. »

Dino Cinieri répond : « Il n’est pas question de requalifier qui que ce soit. Nous avons assez de candidats pour proposer une très belle liste. De toute façon, il faudra attendre notre tête de liste, connue après le sondage proposé aux Stéphanois. C’est la personne choisie pour conduire notre liste qui annoncera la composition de cette liste. »

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« Je n’ai jamais liké ce message »

Concernant la réaction de son parti politique, Augustin Artigues se dit surpris. « Aucun responsable ne m’a joint pour me tenir informé. Surtout, je ne comprends pas. Dès la publication de mon post, Dino Cinieri l’a liké, sur Instagram et sur Facebook, (il nous a transmis une capture d’écran de ces likes, ndlr). Alors pourquoi ce retournement de position ? » Et, pêle-mêle, il évoque des pressions du maire de Saint-Etienne et de l’équipe municipale, un éventuel dépôt de plainte contre les LR de la Loire…

Dino Cinieri s’en étrangle presque : « Je n’ai jamais liké ce post. Mes réseaux sociaux sont gérés par Antoine Poméon, président des Jeunes républicains 42 et conseiller municipal d’opposition à Saint-Etienne. »

Quant à ses relations avec le maire de Saint-Etienne, il affirme que « chacun sait qu’après notre accrochage à la Foire de Saint-Etienne, (« garde ta main pour pisser » avait répondu M. Cinieri au maire de Saint-Etienne qui venait le saluer), on ne se parle pas. De toute façon, je ne fais pas campagne contre un individu, mais pour Saint-Etienne ».

« Une polémique gratuite et inutile »

Nous avons contacté Antoine Poméon afin de vérifier si c’est bien lui qui a liké pour le compte de Dino Cinieri ? « Je peux vous confirmer que ce n’est ni lui, ni moi, car je ne me permets pas de like sur des sujets aussi sensibles pour le compte de M. Cinieri. J’ai commenté l’interview d’Augustin, qui de mon point de vue n’est pas sujet à polémique, c’est le visuel de son post qui est problématique. Le dernier like de M. Cinieri sur le compte d’Augustin remonte à la cérémonie du 18 juin. »

Quid de la capture d’écran avec le like de Dino Cinieri ? « Je ne sais pas ce qu’Augustin vous a présenté. Je ne vais pas l’attaquer ou le critiquer, ce n’est pas mon fonctionnement. Je pense que l’on crée là une polémique gratuite et inutile qui doit bien arranger certains. » Augustin Artigues cherche-t-il à participer à cette élection municipale ? « A aucun moment », nous dit-il. En tout cas, il vient de mettre une jolie pagaille par le plan de bataille de la droite républicaine !

Le procès de Gaël Perdriau et des sept autres prévenus se tiendra à Lyon du 22 au 26 septembre prochain.

Gilles Artigues : « Mon fils a davantage besoin de soutien que de sanctions »

Nous avons sollicité Gilles Artigues afin qu’il réagisse au propos de son fils et à la polémique qu’ils suscitent. Il nous a répondu par SMS : « Je ne peux que vous dire que mes enfants et mon épouse souffrent beaucoup de cette situation que vous vivons depuis près de trois ans. Ils sont toujours très en colère. Nous continuons à être attaqués et cela s’accentue à l’approche du procès, pour lequel nous sommes à la fois soulagés et inquiets car nous savons de quoi sont capables ceux que j’aurai en face de moi. » Et de poursuivre : « D’un point de vue plus politique, je pense que, pour avoir des chances de l’emporter aux prochaines municipales, le collectif de droite et du centre doit rompre clairement avec le système Perdriau et tous ceux qui le soutiennent encore. C’est ce que mon fils a voulu exprimer, avec ses mots de jeune écorché vif. » L’élu conclut : Cela est extrêmement douloureux. Avec ce qu’il a vécu, mon fils a davantage besoin de soutien et d’encouragement que de sanctions et de condamnations. »