Si le bloc central décide d’investir Rachida Dati comme candidate à Paris pour les municipales de 2026, alors il faudra que la gauche (mais au-delà ; tous ceux qui sont attachés aux canons de notre démocratie libérale) considère cette élection comme un crash-test pour l’importation d’une certaine forme de trumpisme en France.

Le trumpisme est une branche bien particulière du populisme. Ce n’est pas le populisme social-nationaliste du Rassemblement national, national-réac d’Eric Zemmour, ni tout à fait le populisme illibéral de Viktor Orbán. Le trumpisme est une façon de faire de la politique par destruction massive de tous les codes, de la bienséance minimum requise pour une vie publique apaisée. Le trumpisme, outre le personnalisme et l’égotisme exacerbé, est d’abord une manière de dézingage généralisé des relais habituels du débat public que sont les journalistes de la presse dite mainstream.

Les deux caractéristiques premières du trumpisme sont le mensonge et l