Pierre Gasly ne cache plus son
exaspération face au manque de compétitivité d’Alpine. En cause, un
moteur Renault sous-performant qui plombe les performances de
l’écurie française et l’empêche de rivaliser avec ses rivaux
directs.
Alors que la
saison F1 2025 bat son plein, Pierre Gasly n’a pas mâché ses
mots en évoquant les faiblesses techniques de son écurie Alpine en
marge du Grand Prix de Bahreïn.
Présent en conférence
de presse à Sakhir pour tirer les enseignements du récent Grand
Prix du Japon, le pilote français a remis sur le devant de la scène
un problème récurrent : le déficit de puissance du moteur
Renault.
Des lacunes évidentes
sur les lignes droites
Pierre Gasly n’a pas
tardé à pointer du doigt ce qui handicape gravement l’équipe
française. Selon lui, les données GPS post-séance parlent
d’elles-mêmes : « Les secteurs
où nous perdons du temps sont clairs. Sur les lignes droites, nous
sommes à la traîne, alors qu’on est très bons dans les virages
rapides comme les Esses au Japon. »
Le constat est sans
appel : malgré un travail optimal sur le package actuel, Alpine
n’arrive tout simplement pas à combler le manque de performance
moteur, hérité d’un investissement insuffisant du côté de l’usine
de Viry-Châtillon — aujourd’hui désengagée de la Formule 1.
Un manque de
puissance qui sabote les duels en piste
Ce déficit se traduit
aussi par des difficultés en course. Gasly évoque des situations
frustrantes, notamment lorsqu’il est en position d’attaque :
« J’étais derrière Fernando
Alonso en fin de Grand Prix, mais je n’ai jamais pu me rapprocher
assez pour tenter quoi que ce soit. Et inversement, dès qu’un
concurrent est à portée, nous sommes immédiatement
vulnérables. »
Le DRS,
habituellement un outil précieux pour dépasser, devient presque
inutile pour le Français, qui se retrouve piégé par le manque de
puissance de son groupe propulseur.
Des espoirs malgré
tout pour la suite de la saison
Malgré ce début
d’année difficile, Pierre Gasly refuse de tirer un trait sur les
ambitions d’Alpine. Il reste convaincu que l’écurie peut revenir
dans la bataille du milieu de grille : « Je pense qu’il ne faut pas tirer de conclusions
hâtives. Il y a des voitures que nous pouvons battre, nous faisons
partie du groupe qui se disputera les points à chaque
course. »
S’il reconnaît la
supériorité actuelle de certaines équipes comme Racing Bulls ou
Williams, Gasly garde espoir : « Je suis convaincu que sur certains circuits, plus adaptés à
nos qualités, nous pourrons les devancer. Il faut continuer à
progresser et rester focalisés sur notre développement. »
Alpine sous
pression, mais pas résignée
Le message de Pierre
Gasly est limpide : Alpine a encore du travail, mais ne baisse pas
les bras. Le moteur Renault reste le talon d’Achille de l’écurie,
mais avec de la persévérance et les bons ajustements, le pilote
français croit toujours à une remontée au classement. La balle est
désormais dans le camp des ingénieurs.