Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé dimanche avoir signé un décret prévoyant le retrait de l’Ukraine de la Convention d’Ottawa interdisant la production et l’utilisation de mines antipersonnel. Une procédure « complexe lorsqu’elle est mise en oeuvre en temps de guerre », reconnaît-il.
Un retrait de l’Ukraine de la Convention d’Ottawa interdisant les mines antipersonnel est engagé. Le président Volodymyr Zelensky a signé, dimanche 29 juin, un décret à cette fin, plus de trois ans après le début de l’invasion du pays par la Russie, qui utilise, quant à elle, ces charges explosives.
« Je décide de faire entrer en vigueur la décision du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine du 29 juin 2025 sur le retrait de l’Ukraine de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction du 18 septembre 1997 », peut-on lire dans ce décret publié sur le site internet de la présidence.
Il reste toutefois plusieurs étapes avant un retrait effectif : que le parlement ukrainien, la Rada, vote en faveur d’une telle décision et que Kiev la notifie ensuite à l’ONU. Et le retrait prendrait normalement effet un semestre après cette notification.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait dénoncé un « dangereux recul pour la protection des civils dans les conflits armés ».
Avec AFP
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