À Nice, ce dimanche, sur la promenade des Anglais, le thermomètre avoisinera les 40°C. Malgré tout, 4.800 sportifs prendront le départ de l’Ironman France. Ce triathlon de l’extrême est en soi un défi. En période de canicule, il devient une épreuve encore plus redoutable. Épreuve aussi pour les 15.000 accompagnants, et toutes les personnes qui encourageront les sportifs.

En 2019, en raison des fortes chaleurs et d’un pic de pollution, la course cycliste et pédestre avait été raccourcie de quelques dizaines de kilomètres. L’objectif était de réduire l’exposition des participants à ces conditions et les risques pesant sur les services d’urgence. Qu’en sera-t-il cette année?

« L’événement va se dérouler normalement, balaie Yves Cordier le directeur d’Ironman France. Nous ne sommes pas face aux mêmes conditions qu’en 2019 en ce qui concerne les températures. Surtout, il n’y a pas cette barrière de pollution atmosphérique qui nous avait alors contraints, pour des raisons de sécurité, à revoir le format. »

« Nous avons l’habitude »

Pour Yves Cordier, ancien triathlète devenu chef d’orchestre de cette organisation, « Nous avons appris à faire avec ces températures élevées qui deviennent récurrentes. Nous organisons toujours nos épreuves en été et à l’intérieur des terres, il fait souvent encore plus chaud que sur le littoral. Et puis cette année, les chaleurs se sont installées depuis plusieurs jours déjà, il n’y a pas d’effet de surprise. Mais ça reste une alerte que nous ne minimisons pas. Le côté climatique est un paramètre essentiel à tous nos événements. »

S’hydrater, se rafraîchir, aux nombreux ravitaillements

Sur les points de ravitaillement de l’Ironman, les athlètes auront tout à disposition pour se rafraîchir, se refroidir et s’hydrater. « Pour le vélo, nous avons huit points de ravitaillement, un tous les 20km, ce qui correspond en moyenne à 40 minutes de course. À chaque point, il y a plus de 2 litres en boisson par coureur: 1,5 litre d’eau complété par des électrolytes, des boissons riches en sels minéraux qui aident à supporter les fortes températures. Il y a aussi de la glace sur chaque point de ravitaillement pour refroidir les corps et des douches sur la course à pied. Là, nous avons des ravitaillements tous les 1,8km, ce qui correspond entre 7 et 12 minutes de course. Enfin, en ce qui concerne l’épreuve de nage, d’habitude les athlètes s’élancent dans l’eau en combinaison. Demain ce ne sera pas le cas, l’eau est à 26°C, ça permettra aux corps de se rafraîchir durant une demi-heure, trois quarts d’heure. »

« C’est à peu près le dispositif que nous avons sur chaque épreuve, pondère Yves Cordier. Nous sommes aussi capables de remédier à des événements climatiques types pluie, froid… À tout ça s’ajoute aussi bien sûr l’accompagnement médical. »

Appel à la vigilance pour le public

S’agissant du public, attendu nombreux sur le parcours de ce spectacle sportif, « la vigilance doit être de mise », exhorte l’organisation. Les spectateurs devront composer entre la foule et fortes chaleurs: « Pensez à prendre une casquette, à mettre de la crème solaire et à chercher des coins à l’ombre. Et surtout pensez à boire pour vous hydrater sans attendre d’avoir soif. En cas de forte chaleur, il faut boire régulièrement. »