Le chef de la diplomatie allemande, Johann Wadephul, a accusé ce lundi 30 juin le président russe Vladimir Poutine de vouloir imposer la «capitulation» de l’Ukraine sans aucune véritable volonté de négocier, après son arrivée à Kyiv pour une visite inopinée. Si l’Ukraine est prête à de véritables pourparlers avec Moscou, «Poutine, lui, ne cède sur aucune de ses exigences maximalistes : il ne veut pas de négociations, mais une capitulation», a-t-il assuré, cité dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Mais l’Allemagne restera de manière «inébranlable» aux côtés de l’Ukraine, notamment via une défense aérienne moderne et «d’autres armes», en plus des aides humanitaires et économiques, a assuré le ministre, affirmant être arrivé lundi à Kyiv porteur de cette «promesse». «La liberté et l’avenir de l’Ukraine sont la tâche la plus importante de notre politique étrangère et de sécurité» en Europe, a également affirmé le ministre dans le communiqué.

Sa visite intervient au moment où la Russie intensifie ses attaques de drones et de missiles sur l’Ukraine et alors que les pourparlers de paix initiés par les Etats-Unis pour mettre fin au conflit de trois ans sont au point mort. La Russie «parie sur un affaiblissement de notre soutien» et «veut la conquête et la soumission […] – même au prix de centaines de milliers de vies supplémentaires», a déclaré Johann Wadephul.

Tant que la Russie refusera de mener de véritables négociations, «nous continuerons à limiter les moyens de Poutine pour financer sa guerre criminelle par le biais de sanctions», a-t-il aussi dit avant d’ajouter que Berlin y travaillait «au sein de l’UE et avec [ses] partenaires du G7 avec la plus grande détermination».