En conférence de presse, l’entraîneur des avants tricolores Laurent Sempéré s’est projeté sur la tournée de tous les dangers…
Avez-vous des nouvelles de Cheikh Tiberghien et Gabin Villière, qui n’ont pu terminer l’entraînement de mardi matin ?
Il y a des joueurs qui n’ont pas participé à la séance (Tom Spring, par exemple, N.DL.R.) parce qu’on gère des bobos physiques et il y a eu, pendant l’entraînement, des alertes. Je ne peux pas en dire plus, on attend l’avis médical.
Le flanker Killian Tixeront s’est ensuite entraîné au centre. Est-il une option crédible ?
On l’a vécu la semaine dernière à Twickenham. Ça fait partie des options. On l’avait aussi vu avec Oscar Jegou pendant le Tournoi des 6 Nations.
Comment préparer au mieux les joueurs à cette tournée ?
On est attentif au changement de climat et au décalage horaire. Il faut prévenir les risques que ça suscite. Nous sommes en fin de saison et les joueurs viennent d’enchaîner dix mois de compétition. On a donc adapté nos semaines d’entraînement à toutes ces données-là.
Nombreux sont ceux qui vous promettent l’enfer, au cours de cette tournée. Est-ce un surplus de motivation, pour vous ?
On sait où met les pieds. On est conscient de défier les All Blacks chez eux et c’est pour nous tous un moment important. Quoi qu’il en soit, on n’a pas besoin de la façon dont eux nous perçoivent pour se motiver.
Y a-t-il une vigilance accrue, après la tournée en Argentine ?
A la suite de Mendoza, on a adapté notre cadre de performance. Depuis, on a tellement l’habitude de vivre avec qu’on est dans une forme de continuité. L’accompagnement des policiers du Raid, par exemple, était déjà présent pendant le Tournoi des 6 Nations.
Profitez-vous du périple pour faire quelques activités, hors rugby ?
On est allé sur une île (Waiheke Island) visiter un domaine viticole. C’était intéressant parce que le retentissement français y était important. On a en quelque sorte trouvé un morceau de France au bout du monde. C’est important de s’immiscer dans cette culture. Chaque opportunité de pouvoir goûter aux mœurs locales est intéressante.
Scott Robertson, l’entraîneur des All Blacks, disait que la finale de Super Rugby, disputée sur un rythme assez lent, ne serait pas le créneau utilisé par les All Blacks. A quoi vous attendez-vous samedi, à Dunedin ?
On s’attend à un rugby très rapide, avec beaucoup d’intensité. C’est d’ailleurs ce qu’on a vécu lors de la tournée d’automne. En finale de Super Rugby, ils ont pratiqué un rugby plus européen mais très performant. C’ets la force néo-zélandaise : ils sont capable de jouer dans tous les tempos. On a mis beaucoup d’intensité dans l’entraînement pour préparer les joueurs à ce niveau-là. On a un gros enjeu sur le niveau physique. Les entraînements très engagés sont une option importante, en ce sens.
Que pouvez-vous nous dire au sujet de Mickaël Guillard, récemment repositionné en numéro 8 ?
On l’a découvert en Argentine l’année dernière. Il s’y est révélé. On a vu ce qu’il a fait au poste de numéro 5 pendant le Tournoi mais sa polyvalence est incroyable, c’est vrai. Il nous emmène un rendement très intéressant. Ce fut d’ailleurs le cas à Twickenham, la semaine dernière. C’est un numéro 8 de formation et se déplace beaucoup, malgré sa densité physique.