Par
Thomas Rideau
Publié le
30 juin 2025 à 10h41
; mis à jour le 30 juin 2025 à 10h53
« C’est plus vicieux qu’une fusion ! », À Rouen (Seine-Maritime), un journaliste de France Bleu Eure – Seine-Maritime (désormais ICI Normandie), et voix bien connue des habitués de la radio locale, ne veut pas du projet de loi défendu par la ministre de la Culture Rachida Dati.
Ce lundi 30 juin 2025, l’Assemblée nationale va en effet plancher sur le projet de holding qui doit regrouper France Télé, l’INA, Radio France et France Médias Monde. Et pour marquer le moment, de nombreux journalistes et animateurs sont en effet en grève.
Des filiales pour mieux privatiser ?
« Ce projet de holding, c’est un pas de plus vers la fusion sans en avoir l’air », note notre interlocuteur, entouré d’une trentaine de journalistes, animateurs et techniciens de France Bleu et France 3. Pour lui, il y a deux craintes à relever. D’abord au niveau du budget qui sera alloué à cette holding : « Dans ce genre de projet, on sait que la variable d’ajustement, c’est toujours la radio. »
Puis, le « détricotage du service public. Des filiales vont être créées », ce qui permettra, selon lui, de faciliter la privatisation de certaines parties de cette holding dans le futur. « Ça va faciliter le projet du Rassemblement national, s’il arrive au pouvoir en 2027, qui est de privatiser la radio publique. »
Des programmes perturbés cette semaine
Concrètement, les auditeurs de la station locale n’ont pas pu entendre leur matinale ce matin. Et c’est un préavis de grève illimitée qui a été déposée, jeudi 26 juin, par la radio publique.
« Il est possible que demain [mardi 1ᵉʳ juillet] il n’y ait pas de matinale. Ou même plus tard dans la semaine. » Le journaliste ajoute : « il faut maintenir la pression le temps de l’examen du dossier à l’Assemblée. »
Vidéos : en ce moment sur ActuSuivez l’actualité de Rouen sur notre chaîne WhatsApp et sur notre compte TikTok
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.