Les fans d’Astérix peuvent imaginer des centurions cachés dans cette construction de plage, les fans des bronzés à la case de Jean-Claude Dusse. C’est peu de dire que cette cabine est originale. Son architecte nous explique ses inspirations.
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La commune d’Hermanville-sur-Mer accueille depuis dimanche 29 juin une cabine de plage pas comme les autres. Lauréate du concours international organisé dans le cadre du Millénaire de Caen, cette création très originale est signée par Louis Guilbaud et Jean-Baptiste Dossetto. Elle tranche avec l’approche traditionnelle des petites constructions balnéaires.
Cette cabine de plage en roseau remporte un concours international d’architecture
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© France 3 Normandie
L’idée du projet repose sur l’utilisation du roseau. Le recours à un matériau géosourcé était un point essentiel du règlement du concours.
« Cette plante vit à mi-chemin entre la terre et la mer », explique Louis Guilbaud, « la cabine de plage, dans son essence, transporte l’homme de la terre à la mer. Nous avons décidé d’associer les deux dans ce dialogue entre la matière et l’usage ».
La réalisation de cette œuvre d’art a nécessité deux mois de travail. Un mois et demi d’études préparatoires a été consacré à la conception, au dessin technique et aux négociations avec les entreprises partenaires pour l’approvisionnement en matériaux.
« La construction proprement dite s’est déroulée en deux semaines d’autoconstruction » précise Louis Guilbaud. « La structure en bois a été préfabriquée en atelier, avant d’être transportée sur site. L’assemblage final et la pose du roseau ont été réalisés directement à Hermanville-sur-Mer « .
Contrairement aux constructions traditionnelles, cette cabine bénéficie d’un statut particulier qui a permis aux architectes de repousser les limites créatives.
« Administrativement, c’est une œuvre d’art, donc nous avons beaucoup moins de contraintes qu’un bâtiment normal ou un équipement public ce qui nous permet de nous amuser sur l’usage, les matières, les formes », précise-t-il. Cette liberté leur permis des expérimentations sur l’usage, les matières et les formes.
La cabine restera exposée deux mois à Hermanville-sur-Mer, avec des visites programmées pour le public. Son avenir fait encore l’objet de discussions entre les créateurs et le Pavillon, sur les quais du bassin Saint-Pierre à Caen, qui l’accueillera ensuite jusqu’à la mi-septembre.
Reste à savoir si elle trouvera un emplacement définitif ou si elle sera déconstruite pour être remontée ailleurs.