Par
Lisa Rodrigues
Publié le
30 juin 2025 à 17h32
Le dossier suivait son cours depuis un an. Il y a quelques jours, le procureur de la République de Grenoble, Étienne Manteaux, a annoncé que « l’enquête préliminaire initialement ouverte au parquet mettant en cause Monsieur Éric Piolle et Madame Élisa Martin, a été délocalisée par le parquet général le 24 mars 2025 au profit du parquet de Valence » dans la Drôme.
Cette enquête, ouverte en 2024 pour concussion et recel, concerne une potentielle « combine » financière à la mairie de Grenoble, entre l’édile écologiste et celle qui était l’une de ses adjointes. Ce délit est puni d’une peine de cinq ans d’emprisonnement et 500 000 € d’amende.
16 800 euros auraient été versés en liquide
L’affaire a éclaté en juin 2024, à la suite d’un article du Canard Enchaîné. Un ex-conseiller spécial du maire – qui ne serait pas parti en bons termes avec son ancien employeur – affirmait à nos confrères qu’une partie de son augmentation de salaire de 600 euros était versée en liquide et sans déclaration au fisc à Élisa Martin, aujourd’hui députée LFI de la 3e circonscription de l’Isère.
Le manège aurait duré de nombreux mois et permis à l’élue de recevoir la somme totale de 16 800 euros en liquide.
« Un justiciable comme les autres »
Interrogé à ce sujet à la mi-juin par la rédaction d’actu Grenoble, Éric Piolle a indiqué ne « pas [avoir eu] de nouvelles depuis bientôt 7-8 mois » sur ce dossier.
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La justice fait son travail. J’ai toujours dit que j’étais un justiciable comme les autres. Et ça n’a pas terni mon image. Élisa Martin a été la députée la mieux réélue de toute l’Isère. Dans la population, personne ne m’en parle.
Éric Piolle, maire de Grenoble
Selon Le Dauphiné Libéré, ni le maire écologiste ni l’élue LFI n’auraient encore été auditionnés par la justice dans le cadre de ce dossier. Charge désormais au parquet de Valence de diriger l’enquête.
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