Par

Guillaume Laurens

Publié le

30 juin 2025 à 20h10

« Toulouse Grandeur Nature » : c’est le nom du pré-projet (et de la future liste ?) des Écologistes pour les Municipales 2026 à Toulouse. Car avant de dévoiler quelques idées fortes que son parti entend défendre dans la prochaine course au Capitole, le chef de file Régis Godec et sa binôme Hélène Cabanes ont présenté lundi 30 juin 2025 une dizaine de « nouveaux colistiers » qui les accompagneront dans cette campagne.

Dix colistiers entre « renouvellement et expérience »

« Ces 10 colistiers ont été désignés il y a une dizaine de jours par le groupe local » des Écologistes à Toulouse, a expliqué Régis Godec, quand l’adjointe du chef de file y voit « un collectif qui incarne à la fois du renouvellement et de l’expérience« .

Pour l’expérience, le duo mise notamment sur Michèle Bleuse, « pilier de notre opposition municipale et spécialiste des finances », mais aussi sur Gisèle Verniol, qui fut la première adjointe de Pierre Cohen (en charge de l’Éducation) entre 2008 et 2014, aux côtés de Régis Godec.

Voici les 10 colistiers qui rejoignent Régis Godec pour les Municipales :

  • Mélanie Baillot, haute-fonctionnaire de l’Assemblée nationale, dirigeante d’une association de service public sur le logement
  • Michèle Bleuse, ingénieure agronome, conseillère municipale d’opposition
  • Alexandre Borderie, chef d’une entreprise dans le numérique, directeur de campagne de Régis Godec
  • Alice Carré, co-secrétaire régionale des Écologistes Midi-Pyrénées depuis 2022,
  • Zéphyr Isard, militant chez les jeunes écologistes
  • Manuel Leick-Jonard, coordinateur d’une association spécialisée dans le traitement des déchets
  • Simon Moulines, administrateur territorial, spécialisé dans la transition écologique
  • Laura Verlhac, co-directrice d’une association de protection de la nature
  • Gisèle Verniol, jadis socialiste, ex-première adjointe de Pierre Cohen à l’Éducation
  • Joachim Voisin-Marras, militant chez SOS Racisme et Greenpeace, collaborateur des élus écologistes à la Ville et à la Métropole.

Et bientôt « des gens de la société civile »

« L’incarnation étant tranchée chez nous, il s’agissait de muscler l’équipe », a renchéri Alexandre Borderies, par ailleurs directeur de campagne de Régis Godec. Outre ces dix premiers candidats, tous militants chez les Écologistes, « notre liste comportera des gens de la société civile », a poursuivi Régis Godec.

Vidéos : en ce moment sur ActuLes écolos prêts à faire bande à part ?

Alors qu’à bientôt huit mois des Municipales, la gauche peine à trouver le chemin de l’union dans la future 3ᵉ ville de France, et que la rupture paraît consommée entre socialistes et insoumis, faisant rejaillir le spectre des gauches irréconciliables, les écologistes avancent leurs propres pions, quitte à faire bande à part ?

« Notre ambition reste de rassembler la gauche et les écologistes », réitère Régis Godec. « Et dans ce rassemblement, il est logique qu’il y ait des militants de notre parti… ». « On est volontairement 12, pas 60″, sourit Hélène Cabanes, « les mains sont tendues. Mais il fallait que l’on se mette en pré-campagne ».

La priorité pour Régis Godec reste donc « que cette liste (supposée d’union de la gauche, NDLR) s’entende sur un projet » afin, dit-il, « de définir une coalition politique sur une gouvernance partagée, qui soit représentée au niveau de la Ville et de la Métropole ».

« On propose une autre méthode », dit Régis Godec

Alors que les Écologistes ont reçu des appels du pied des insoumis comme des socialistes, qui leur ont tous deux proposé les rênes de la Métropole en cas de succès au Capitole, Régis Godec se trouve-t-il au centre du jeu politique, côté progressiste ? Il appuie :

La présidence de la Métropole nous a été proposée par LFI comme par le PS. Nous en sommes honorés, mais il ne nous semble pas que pour construire une coalition large, cela puisse passer par un accord entre deux formations…

Régis Godec
Chef de file des Écologistes pour les Municipales 2026 à Toulouse

« On propose une autre méthode », défend Régis Godec : « Que cette liste s’entende sur un projet, qu’elle définisse une coalition politique pour qu’après la rentrée, on tranche ». Et il conclut : « L’objectif, c’est qu’à l’automne, il puisse y avoir des candidats et candidates à cette gouvernance partagée entre la Ville et la Métropole ».

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.