« Aujourd’hui, nous n’avons pas de garanties claires sur l’avenir des salariés et la poursuite de l’activité du magasin. » À la sortie de la réunion exceptionnelle du Comité social économique (CSE), ce lundi 30 juin, Samia Belaïd veut exprimer ses « inquiétudes ». Déléguée syndicale CGT des salariés du Carrefour Grand Littoral (15e), elle décrit « un contexte d’une extrême gravité » après l’annonce de « l’arrêt définitif de la location-gérance actuelle » de la grande surface opérée par Label’Vie et l’arrivée d’un nouvel acteur au 1er septembre prochain, le groupe Jery.

Après le passage en franchise du magasin en 2022, ce changement de direction pourrait conduire à « de nouvelles attaques contre les acquis sociaux des travailleurs ».

Des salaires et des conditions de travail « revus au plus bas »

« Le passage du magasin en location-gérance a débouché sur une réduction drastique du personnel, avec 358 salariés aujourd’hui, contre 397 il y a trois ans, décrit Samia Belaïd. Nous avons perdu les primes de participation, le paiement de journées ‘enfant malade’ et avons désormais huit jours de carence pour les arrêts maladie. Chaque salarié a perdu environ 2 500 € sur sa rémunération annuelle. Avec l’arrivée d’une nouvelle direction, nous craignons que nos salaires comme nos conditions de travail soient revus au plus bas, simplement indexés sur les accords de branche. »