THIBAUD MORITZ / AFP
Ciblé par Élisabeth Borne parce qu’il a fermé les écoles, le maire de Tours lui lance ce lundi 30 juin une invitation. (Photo d’illustration)
POLITIQUE – Les esprits s’échauffent. Alors que la quasi-totalité des départements de l’Hexagone sont concernés par une vigilance orange canicule, et seize seront en rouge ce mardi, le maire écolo de Tours, Emmanuel Denis, a décidé de fermer les écoles de sa commune l’après-midi du lundi 30 juin et du mardi 1er juillet. Un choix critiqué par Élisabeth Borne.
Dimanche soir, la ministre de l’Éducation nationale, qui avait évoqué des décisions « prises peut-être de façon unilatérale quelque part », s’était « étonnée de la situation à Tours », suggérant « un message politique du maire de Tours sur le dérèglement climatique ».
Ce dernier a répondu lundi à Élisabeth Borne en invitant la ministre, ainsi que le Premier ministre François Bayrou, à venir mercredi « faire le conseil des ministres dans une école de Tours » afin de « se rendre compte des conditions d’accueil dans nos écoles » et de « l’état bâtimentaire ».
1 350 écoles publiques fermées mardi
« Et ils se rendront que les décisions prises par le gouvernement de réduire le budget vert, de réduire les subventions, ça veut dire qu’on va encore ralentir cette rénovation des établissements », a-t-il encore taclé dans une interview à la presse.
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Selon lui, « 90 % des écoles vont dépasser les 30 °C, ce serait prendre un risque pour la santé des personnels et des enfants » que de maintenir les cours.
Ces déclarations ont été soutenues par Marine Tondelier, Secrétaire nationale d’EELV, qui écrit sur son compte X : « plutôt que de s’en prendre à lui, Élisabeth Borne devrait faire un Conseil des ministres dans une salle de classe à 40°, comme il l’y invite. »
À Tours, seuls huit élèves se sont présentés lundi matin dans un établissement de la ville et il faisait déjà 31 °C à 8 h dans les classes.
Le ministère de l’Éducation prévoit mardi près de 1 350 écoles publiques fermées, « totalement ou partiellement », près du double des quelque 750 établissements concernés lundi, selon un dernier bilan communiqué à l’AFP. Dimanche soir, le ministère tablait sur 200 écoles publiques faisant l’objet d’une fermeture partielle ou totale en France lors des prochains jours, des chiffres revus à la hausse, sur un total d’environ 45 000 dans le pays (43 163 écoles publiques en 2023).