Plus fort qu’en 2024
Avec quel effet ? Il faudra attendre le dimanche 27 juillet sur les Champs-Élysées pour savoir si sa recette était la bonne. Mais certains indices sont apparus, ces dernières semaines. Sous la forme de déclarations pleines de confiance et de foi (« mes données sont bonnes, je suis plus fort que l’an dernier et je pense pouvoir battre Pogacar ») à la fin du mois de mai. Puis sous forme de résultats, sur le Dauphiné, avec du bon (28 secondes de mieux que son rival slovène sur le chrono de 17 km, le 11 juin) et du moins bon (1 minute 15 de perdues sur les trois étapes de montagne, sans donner réellement l’impression de pouvoir rivaliser).
guillement
Tadej a l’air vraiment fort, mais je me concentre sur moi-même.
Si beaucoup ont (logiquement) qualifié Pogacar de grandissime favori après sa victoire sur la répétition habituelle de la Grande Boucle qu’est le Dauphiné, Jonas Vingegaard ne fait pas partie des pessimistes. Il est loin d’avoir baissé pavillon. « Tadej a l’air vraiment fort et c’est difficile de voir une faiblesse chez lui mais nous continuons à nous concentrer sur nous-même. J’espère franchir une marche de plus avant le Tour, a précisé le Danois au moment de faire le bilan de sa forme, à trois semaines de la Grand-messe de juillet. Avant le départ à Lille, je dois encore travailler un peu tout, notamment l’accélération et les ascensions plus longues ». Une dernière couche de travail de vingt jours, à Tignes, indispensable pour aller chercher les derniers pourcentages de forme.
Fidèle au plan
Certains estiment d’ailleurs que tout est calculé et que la Visma | Lease a bike, sans spécifiquement jouer la carte du bluff, a « un plan. » Derrière ce mot que la formation néerlandaise adore se cache un programme millimétré qui devra permettre à Vingegaard, vainqueur du Tour en 2022 et 2023, d’être à son sommet absolu durant la troisième semaine de la Grande Boucle, là où tout va se jouer, en montagne. Tout l’inverse de l’année dernière, où le Danois avait craqué par manque de préparation suite à sa chute au Tour du Pays basque. Reste à savoir si ça sera suffisant pour venir à bout de l’extraterrestre Pogacar. Et de passer de l’ombre à la lumière…