Faute de résultats, trois semaines après un premier débrayage (1), les grévistes d’Ikea remettent le couvert.

L’intersyndicale formée par la CGT, FO et la CFDT a lancé un appel à la grève générale pour les 10.500 salariés français du groupe suédois, dans près de 40 magasins, dont celui de Nice Saint-Isidore.

Ce mardi, à partir de 8 heures, une partie des employés se réunira donc sur le parvis de la grande enseigne qui restera cependant ouverte.

« La direction se débrouille toujours pour faire tourner la boutique. On parle du leader mondial de l’ameublement. Il ne faut pas perdre d’argent! À tel point, qu’on nous refuse toute augmentation collective, tacle Marie-Thérèse Alles déléguée syndicale CFDT. Nos acquis sociaux sont méthodiquement remis en cause, la direction a supprimé la journée de solidarité offerte ainsi que notre prime variable, désormais conditionnée à des objectifs inatteignables. Entre l’an dernier et cette année, le non-versement de cette prime va permettre au groupe d’économiser près de 45 millions d’euros. Rien d’étonnant à ce que l’entreprise enregistre des bénéfices historiques (410 millions attendus pour 2025). »

De son côté, la direction observe que « les réunions de négociations annuelles obligatoires se sont déroulées conformément au calendrier social. À l’issue de la 4e journée de négociation pour Meubles Ikea France, la direction a soumis aux partenaires sociaux sa dernière proposition de budget s’élevant à 2%. »

Le groupe estime ainsi rester « engagé pour récompenser la contribution de (ses) collaborateurs en valorisant leur expertise et leur performance au service du développement d’Ikea ».

(1) Le samedi 14 juin, l’ensemble des services était représenté sur le piquet de grève où une cinquantaine d’employés était réunie, selon la CFDT.