question sensible – La décision de la ville de Bordeaux de suspendre « toute activité de coopération » avec la ville israélienne d’Ashdod a fait bondir l’opposition qui y voit une manœuvre en vue des élections municipales
Comme à Marseille et à Strasbourg, la guerre Israël-Hamas s’invite aussi dans les débats à Bordeaux. La décision de la ville de Bordeaux de suspendre « toute activité de coopération » avec la ville israélienne d’Ashdod a fait polémique lundi, l’opposition accusant Pierre Hurmic d’agir en vue des prochaines élections municipales.
Le 26 juin, le maire écologiste a écrit à son homologue d’Ashdod, au sud de Tel-Aviv, pour l’informer de sa volonté de suspendre « toute activité de coopération » dans l’attente d’un « cessez-le-feu durable » et d’un « processus de paix », avait révélé le site d’information Rue89 Bordeaux.
Dans ce courrier, l’édile rappelle son soutien à Ashdod après l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, et son appel à la libération des otages aux côtés de la communauté juive bordelaise. Mais il « déplore, comme beaucoup, que la riposte israélienne dans la bande de Gaza engendre tant de souffrances inadmissibles touchant les populations civiles palestiniennes ».
Un « gage donné à la frange la plus radicale de l’extrême gauche »
Lundi, le groupe d’opposition Bordeaux Ensemble présidé par Nathalie Delattre, ministre du Tourisme, a dénoncé un « gage donné à la frange la plus radicale de l’extrême gauche dans un contexte préélectoral ».
Celle qui s’est déclaré candidate pour les municipales de 2026 déplore une décision « prise de manière solitaire » et un « revirement » du maire qui, il y a un an, avait refusé de suspen(…)
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