Trafic – Les représentants de l’État et de la justice étaient présents face aux élus du conseil municipal

Un exercice rare. Inhabituel même. Ce lundi, dans la chaleur de la salle du conseil municipal, deux invités ont ouvert la séance. Conviés par la maire de Rennes Nathalie Appéré, le procureur de la République Frédéric Teillet et le préfet Amaury de Saint-Quentin ont tenté de justifier de leurs efforts pour lutter contre le trafic de stupéfiants. En proie à une flambée de violences sur fond de narcotrafic, la capitale bretonne a été ciblée politiquement, pointée du doigt pour un supposé laisser-aller.

Ces dernières années, des faits particulièrement violents ont choqué la population. Un enfant de 5 ans a été touché par balle à la tête. Des jeunes ont été tués lors de règlements de compte à la kalachnikov. Des tentatives d’assassinat ont éclaté en pleine journée, au milieu d’une population sidérée.

« Rennes n’est pas négligée », assure le préfet

Face aux élus du conseil municipal, le préfet et le procureur ont d’abord présenté leur bilan. Le préfet Amaury de Saint-Quentin a vanté les efforts de l’État, assurant que « la République l’emportera » face aux narcotrafiquants. « Le nombre de policiers a progressé de manière significative en Ille-et-Vilaine. Rennes n’est pas négligée. Nous ne défaussons pas. Vous pouvez compter sur nous », a assuré le préfet. Insuffisant pour convaincre les élus, dont certains très remontés. « Nous avons besoin de forces de police encore plus nombreuses », a regretté Honoré Puil, du Parti radical de gauche. « A Paris, on n’entend pas. Ou on ne veut pas(…)

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