Serait-on en train de retrouver Pecco Bagnaia ? Le double champion du monde avait averti de longue date que la quatrième étape du championnat, à Losail, pourrait marquer un tournant pour lui après trois pistes qui lui étaient beaucoup moins favorable. Finalement arrivé ici dans la foulée d’une victoire inespérée à Austin, qu’il sait devoir à la chute de Marc Márquez, l’Italien a bel et bien semblé franchir un autre cap au premier jour de ce Grand Prix.
Pour lui, pas de doute : cette journée a été la meilleure qu’il ait connue depuis le début de la saison, fruit d’un travail de fond que son équipe et lui réalisent pour qu’il se sente de plus en plus à l’aise. Sa bonne entente avec le circuit a fait le reste et, pour la première fois, il se sent apte à rivaliser à armes égales avec les deux hommes qui le devancent au championnat. La bagarre ne fait que commencer…
Pecco, c’est ton meilleur vendredi !
Oui, le meilleur vendredi et je dirais que c’est aussi la meilleure journée depuis le début de la saison en termes de sensations sur la moto. Je suis satisfait. On a très bien travaillé et, entre ce matin et cet après-midi, on a réussi à faire un pas en avant, toujours dans la direction qu’on suit depuis la première course, c’est donc très positif. Je dois dire que c’est une piste sur laquelle j’arrive à très bien m’adapter, donc oui, c’est mon meilleur vendredi.
On travaille dur. On a tout le temps fait de petits progrès à chaque séance et à Austin, pour la première fois, on a fait un grand pas en avant, et aujourd’hui on en a fait un autre. Je suis content. Mon style de pilotage convient très bien à cette piste, donc ça aide, mais ma confiance a été très élevée, j’ai pu attaquer et ressentir la limite, alors que c’est difficile à ressentir quand les choses ne sont pas sous contrôle.
Tu pilotes comme avant ?
C’est trop tôt pour le dire. Je pense qu’il faut attendre au moins la course de dimanche. Mais d’une manière générale, ce que j’ai senti que j’arrivais à faire aujourd’hui, c’est que les choses venaient sans que j’exagère. Ça veut dire que tout est sous contrôle, et c’est la première fois que ça m’arrive [cette année].
Pecco Bagnaia a signé le deuxième temps du jour.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Il est vrai que j’ai été compétitif à Austin, mais je n’étais pas le plus rapide. Ici, par contre, je pense qu’on est à égalité avec les plus rapides et c’est donc positif de réussir à tout gérer, de réussir à gérer les pneus, d’essayer plusieurs pneus et d’être rapide avec tous. Ça a donc été un vendredi très positif sur le plan technique.
Tu admettais que Marc était plus rapide que toi dans les trois premiers Grands Prix. C’est encore le cas ici ou pas ?
Il est clair que son frère et lui restent les références mais on va voir pendant le week-end. Je suis plus proche, à mon avis.
Qu’en est-il en termes de rythme ?
Selon moi, personne n’a encore testé son rythme. Ça aurait été dur aujourd’hui, d’autant qu’il a fallu essayer tous les pneus, tester en continue le medium et le soft dans les conditions de la course. C’est vrai qu’on a donc eu une heure, mais ça n’était pas suffisant. Ceci dit, je me suis senti assez à l’aise quand j’ai monté le medium.
Je pense que Marc et moi on est actuellement les plus forts en termes de rythme mais c’est difficile à analyser parce qu’il fallait qu’on essaye les pneus aujourd’hui. En tout cas, c’est la première fois que je suis très proche.
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À Austin, tes progrès avaient concerné le freinage : qu’en est-il aujourd’hui ?
À nouveau, au freinage en entrée de virage. J’ai réussi à entrer en étant plus en confiance, à laisser la moto entrer et tourner. Le plus gros progrès, c’est de me rendre la vie plus facile parce que j’ai eu moins besoin de me battre contre la moto, j’ai une grosse confiance pour entrer sur les freins, puis les relâcher et laisser la moto tourner. C’est quelque chose que j’avais beaucoup de mal à faire en Argentine, par exemple. Je m’étais amélioré à Austin, mais ça n’était pas encore à 100%. Ça a donc été le plus gros pas en avant.
C’est spécial d’avoir la présence de Valentino Rossi ?
Je suis content que Vale soit là. Je savais qu’il allait venir et je suis content. Ce soir ou demain, j’irai parler avec lui parce que je sais qu’il est allé regarder en bord de piste et son œil a toujours quelque chose de plus.
Tu as déjà débriefé avec lui ?
Pas encore. D’habitude, on le fait au téléphone et cette fois, vu qu’il est ici, je dois attendre qu’il termine d’abord avec son équipe, ce qui est normal.
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Dans cet article
Léna Buffa
MotoGP
Pecco Bagnaia
Ducati Team
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