Malgré une deuxième entrée consécutive dans les points, dixième en Autriche après une neuvième position au Canada, Esteban Ocon plie bagage un peu bredouille. Parti 17e, le Français s’est battu corps et âme pour remonter dans le peloton, armé d’une Haas qui semblait enfin au niveau.
« On a montré aujourd’hui qu’on avait la compétitivité pour se battre dans la zone des points », a-t-il estimé après la course. « On a pu faire de belles manœuvres, parfois un peu trop serrées. Je me suis fait pousser hors de la piste plusieurs fois, donc c’était une course difficile. La voiture a été très fiable, ce qui est une bonne chose. »
Tout en reconnaissant sa bonne performance, Ocon n’a pas caché la petite frustration qui l’animait, estimant qu’une dixième place et le petit point qui allait avec étaient un maigre lot de consolation après la bataille acharnée livrée à Spielberg : « Recevoir une si petite récompense pour une course aussi difficile, ce n’est pas très bien payé, je dirais. Mais ça reste une récompense pour l’équipe et j’espère que ça fera la différence à la fin de l’année. »
Lire aussi :
Esteban Ocon a opté pour une stratégie à deux arrêts – comme la plupart du peloton – en commençant par des pneus mediums, puis deux trains de pneus durs. Bien que cette option était une parmi tant d’autres, le Normand est persuadé que cette dixième place était la seule conclusion possible à ce Grand Prix d’Autriche.
« Je pense que le premier train a vraiment bien marché », a-t-il expliqué. « Pour le deuxième, je ne suis pas sûr. Il faut qu’on analyse ça après coup. Il y avait beaucoup de combinaisons possibles. Je pense que, peu importe la stratégie, un arrêt, deux arrêts, avec des mediums ou autre, on aurait fini au même endroit. C’est mon ressenti avec le recul. Maintenant, il faut qu’on regarde ça exactement, quand je serai posé avec les gars, ils sont déjà au bureau. »
Esteban Ocon à la bataille avec Franco Colapinto.
Photo de: Andy Hone / LAT Images via Getty Images
Malgré une amélioration au niveau de la gestion des gommes, le travail de l’équipe américaine est toutefois loin d’être terminé. La VF-25 n’est toujours pas au point. La monoplace est en difficulté sur un tour lancé, les pilotes étant la plupart du temps incapable de s’extraire de la Q1, mais également en lignes droites.
« On a un peu de mal avec la vitesse en ligne droite », a indiqué Ocon. « En qualifs, quand les autres utilisent leur DRS, ils sont simplement plus rapides que nous. Quand les autres n’utilisent pas le DRS, on arrive à se mêler au peloton. Dans les virages rapides, ou en 6e ou 7e rapport, c’est là qu’on est plus lents par rapport aux autres. »
« Maintenant, avec une meilleure gestion du rythme, de la surchauffe et tout ça, on est davantage dans le coup et on est plutôt bons dans les virages lents. C’est là qu’on doit progresser [en ligne droite]. On verra si on y arrive. J’ai toute confiance dans l’équipe pour qu’on puisse y remédier. Je ne sais pas si ce sera réglé, mais on sait exactement où travailler. »
Silverstone : vers une performance comme celle de 2024 ?
L’année passée, Nico Hülkenberg avait réussi à hisser sa Haas au sixième rang d’un Grand Prix de Grande-Bretagne rocambolesque. Alors que la F1 s’envole pour Silverstone cette semaine, l’écurie pourra-t-elle réitérer la performance de 2024 ? Rien n’est moins sûr : le circuit britannique, avec ses nombreuses lignes droites, ne joue pas vraiment en la faveur de la monoplace américaine.
« On va s’inspirer [du résultat de 2024] », a affirmé Ocon. « On va regarder ce qui a marché, ce qui n’a pas marché. Avec un peu de chance, on pourra améliorer un peu la qualif et ensuite se battre à nouveau en course. Comme je l’ai dit, on sait où travailler, mais une année ne fait pas l’autre. Il faut s’assurer qu’on reste compétitifs. »
Avec Cihangir Perperik et Stefan Ehlen
Lire aussi :
Dans cet article
Téha Courbon
Formule 1
Esteban Ocon
Haas
Soyez le premier informé et souscrivez aux alertes mails pour recevoir les infos en temps réel
S’abonner aux alertes de news