En matière d’héritage, il en est un qui pèse encore davantage que de dispendieux frais de succession : celui avec lequel chacun d’entre nous a été éduqué dans son rapport à l’argent. Une bombe à retardement du quotidien qui met le couple à rude épreuve, parfois jusqu’à l’explosion.

«Je ne comprends pas que tu puisses dépenser autant !». Un reproche que nombre d’entre nous a déjà eu à essuyer de la part de son conjoint, suite à l’achat d’une nouvelle paire de chaussures, du dernier iPhone… ou d’un simple panier de courses. S’il paraît légitime de se montrer tatillon et de protéger ses intérêts lors d’une acquisition majeure – appartement, voiture, résidence secondaire –, la répartition des dépenses du quotidien apparaît comme une matière beaucoup plus légère… mais tout aussi inflammable, créant insidieusement rancœurs, incompréhensions, et source inextinguible de conflits au sein du couple. Tout comme il est d’usage d’aller chercher dans son passé familial la source de certaines névroses, notre rapport à l’argent reste ainsi largement conditionné par notre éducation, que l’on appartienne au clan des pinces ou à celui des flambeurs. Et quels que soient les rapports que l’on entretient avec ses parents, il est impossible de repartir d’une page blanche en fondant sa propre famille. Un constat parfois amer, qui peut transformer le quotidien d’un couple en véritable remake de la guerre froide.

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 91% à découvrir.

Le Figaro

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous