l’essentiel
Lui-même frappé par le handicap, Thierry Lebret a décidé d’ouvrir son nouvel atelier de la rue Gaîchies à tous ceux que la création aide à aller mieux et à garder du lien social.

La vie l’a conduit à poser ses valises à Condom. Mais avant la Gascogne, Thierry Lebret a parcouru bien des contrées et eu plusieurs vies professionnelles. « Mais c’est ici que j’ai été frappé par un AVC qui m’a laissé partiellement paralysé », explique-t-il. Une ville où le jeune sexagénaire a décidé de laisser libre cours à sa passion pour la peinture.

« Pendant longtemps, j’étais peintre à mes heures. Cela fait une vingtaine d’années que je peins pour moi, mes proches, mes amis. J’ai répondu à plusieurs commandes aussi mais c’était juste quand je me posais un peu car j’ai vécu en Afrique, en Colombie… J’ai roulé ma bosse et c’est vraiment après mon AVC que j’ai décidé de me consacrer à ce qui me plaisait ».

Alors qu’il découvre l’art comme « un refuge, puis une renaissance », Thierry s’aperçoit que son parcours parle à beaucoup d‘autres. « Pour moi, la peinture est non seulement un mode d’expression, mais aussi une thérapie, une manière de se reconstruire, de rester actif, de retrouver une place dans la société ».

Une histoire personnelle qui l’amène à vouloir partager son aventure artistique avec d’autres. « J’ai créé une association, # Tag, pour Titi (mon surnom) art gallery, un espace inclusif, solidaire et solidaire, imaginé non seulement comme une galerie d’art mais aussi comme un atelier de transformation personnelle pour d’autres personnes confrontées au handicap et à la marginalisation ».

L’atelier qu’il vient d‘ouvrir dans la rue Gaîchies présente donc non seulement ses créations d’art brut et ses aquarelles, mais aussi le travail d’amis peintres, sculpteurs, dessinateurs… « Le but et de les mettre en avant, de les aider à s’affirmer. J’envisage aussi de proposer des ateliers avec différents intervenants à la galerie et de mettre ne place des évènements autour d’autres formes d’expression (photo, théâtre, musique) à l’extérieur ».

Alors que les idées fourmillent, Thierry espère encore que les fonds de l’association lui permettent à l’avenir de proposer des activités dans des structures médico-éducatives et d’accueil de personnes handicapées. En attendant, à partir de mi-juillet, la galerie accueillera le public du jeudi au dimanche, mais aussi en soirée notamment pour les mardis de l’été.