Soutien du nouveau mouvement «Saint-Étienne Ensemble» qui regroupe des partis du centre et de la droite, Augustin Artigues, fils de Gilles Artigues, victime dans l’affaire du chantage à la sextape, a déclaré vouloir «nettoyer la mairie au Kärcher». Des propos critiqués par son parti Les Républicains, qui a promis «une campagne propre».

«Il est urgent de nettoyer la mairie au Kärcher». Dans une vidéo accordée au média Radio Gaga, Augustin Artigues, fils de Gilles Artigues – l’ancien premier adjoint de la ville de Saint-Étienne et victime dans l’affaire du chantage à la sextape qui secoue la ville depuis plus de trois ans, a vertement critiqué la majorité actuelle Gaël Perdriau.

Des mots qui ne sont pas passés inaperçus du côté des Républicains, parti dont il est membre au sein du mouvement des jeunes LR. Il a été recadré par l’ancien député de la Loire Dino Cinieri qui a déploré auprès du journal Le Progrès  «une polémique gratuite et inutile» alors que son parti avait promis «une campagne propre». Dans un communiqué diffusé auprès de nos confrères, Jean-Pierre Taite, président de la fédération LR de la Loire s’est, lui, dit «totalement opposé aux attaques personnelles, aux propos injurieux et aux polémiques incitant à la haine» et a évoqué de possibles sanctions à l’encontre du jeune militant.

Vers une large coalition anti-Perdriau à Saint-Étienne

Sanctions qui ne devraient pas dépasser le stade de la remontrance publique. Contacté par Le Figaro, Dino Cinieri regrette «d’avoir réagi un peu vivement». «Augustin est un garçon qui est jeune et qui a souffert dans le cadre de l’affaire. Il faut mettre sa réaction sur le compte de la jeunesse. On va essayer de se rencontrer. Ça sera aussi l’occasion de voir nos équipes de jeunes pour rappeler que l’on a déjà eu assez de polémiques ici et que l’on ne veut pas en rajouter», tempère l’ancien maire de Firminy.

Gaël Perdriau, l’actuel maire de Saint-Étienne doit être jugé pour «chantage» et «détournement de fonds publics» fin septembre prochain à Lyon dans l’affaire de la sextape. Un procès qui débutera en même temps que la campagne pour les municipales dont on ne sait pas encore s’il sera candidat. Face à lui, une large coalition allant du PRG à LR s’est déjà organisée pour créer «un arc républicain avec Saint-Étienne Ensemble» pour mettre fin à l’ère Perdriau.

Un collectif auquel participe Dino Cinieri, qui souhaite «une campagne propre» : «On est là pour les Stéphanois. Pour réanimer Saint-Étienne avec des gens de tous horizons. On veut additionner nos compétences pour relancer la dynamique de la ville et pour que l’on parle à nouveau en bien de Saint-Étienne». La tête de liste de ce mouvement sera désignée en septembre prochain via un sondage commandé à un institut indépendant.