Par

Antoine Grotteria

Publié le

13 avr. 2025 à 10h06

Les paroles se libèrent. Début avril, la journaliste Laurène Daycard affirme avoir été victime d’une agression sexuelle dans les vestiaires de la piscine Georges-Hermand, dans le 19e arrondissement de Paris. Sur les réseaux sociaux, son récit, précédé d’une plainte, agit comme un déclic pour plusieurs femmes, qui racontent avoir également fait l’objet de voyeurisme. Face à la multiplication de ces témoignages, la Ville de Paris a dévoilé dans un communiqué adressé ce samedi 12 avril 2025 une série de mesures destinées à lutter contre ce phénomène.

La mixité des vestiaires en question

Ce plan concernera les quarante piscines réparties dans les vingt arrondissements parisiens. Et le travail s’annonce conséquent. Et il sera décliné en plusieurs volets. Sur le terrain, les agents seront chargés d’inspecter quotidiennement les vestiaires pour identifier d’éventuels trous dans les parois.

La Ville de Paris prévoit, à cet effet, de lancer un audit pour évaluer les failles inhérentes aux structures. L’adjoint à la maire de Paris, chargé du sport, Pierre Rabadan, a indiqué au Parisien qu’il commencerait « la semaine prochaine ».

Le personnel, déjà sensibilisé, recevra une formation « renforc(ée) sur la surveillance » et « l’accueil de la parole des victimes », assure la Ville. Cette dernière va également mener une nouvelle campagne contre les violences sexistes et sexuelles. Elle sera visible dans les centres aquatiques.

En aval, la mixité des vestiaires sera passée sous le scalp d’une étude afin d’en mesurer ses effets. Dans les prochains jours, des groupes de travail, composés d’usagers, d’associations de victimes, des responsables de piscines et des gestionnaires privés, plancheront sur ce sujet.

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