Visiblement agacée d’avoir dû revenir en deuxième semaine après l’ajournement, faute de quorum, du conseil de la Métropole jeudi dernier, Martine Vassal (DVD) a expédié la séance d’hier en une heure et demie. En début de séance, les débats ont d’abord tourné autour des futurs plans locaux d’urbanisme (PLUi) des pays de Salon et d’Istres.
Puis, lorsque l’opposition de gauche a souhaité intervenir au sujet de la demande d’exemption de 22 communes de leurs obligations en matière de logement social, la présidente de la Métropole leur a refusé la parole. « Si vous étiez restés lors de la séance précédente, on ne serait pas dans cette situation », a-t-elle justifié pour accélérer le rythme.
Quelques minutes plus tard, c’est le groupe RN qui était privé de micro. Le groupe Pour une Métropole du bien commun (gauche marseillaise) a dénoncé dans un communiqué des « provocations inutiles » et le « style autoritaire de présidence » de Martine Vassal, qui a décidé « d’expédier près de deux cents rapports en heure et demie » : « Beaucoup de ces rapports, comme ceux relatifs à la ZAC des Caillols ou le PLH (Programme local de l’habitat) auraient mérité des débats approfondis. »
En fin de séance, la situation s’est finalement détendue, Martine Vassal ayant autorisé des interventions sur les orientations stratégiques de la Métropole sur l’accueil des data centers et sur la dépollution du littoral sud.
Le sort des chouettes chevêches étudié au tribunal
L’affaire était déjà passée une première fois en décembre sur les bancs du tribunal correctionnel de Marseille. Cette fois, c’est France Nature Environnement (FNE) 13 qui s’est porté partie civile pour réclamer réparation après la destruction d’une bâtisse dans le technopôle de Château-Gombert (13e) qui abritait un couple de chouettes chevêches d’Athéna, une espèce protégée.
Ils accusent un bureau d’études et un promoteur immobilier d’avoir démoli l’édifice en toute connaissance de cause pour bâtir une résidence privée, malgré des données de l’Office français de la biodiversité (OFB) qui faisaient état de la présence de ces oiseaux rares, et les alertes d’associations.
« Cette affaire pourrait faire jurisprudence : c’est l’une des premières fois en France qu’un bureau d’études est inquiété au pénal pour son rôle dans une atteinte à la biodiversité », présente FNE 13. L’audience aura lieu au tribunal correctionnel de Marseille vendredi à 9 h.
Prolongation de l’alerte pollution de l’air à l’ozone
L’alerte de niveau 1 face à la pollution à l’ozone est maintenue aujourd’hui, mardi 1er juillet, annonce la préfecture des Bouches-du-Rhône. Des mesures d’urgence sont prises pour limiter l’émission de polluants et la Métropole met en place la gratuité des 30 premières minutes de chaque trajet des vélos en libre-service marseillais, pour toute la durée de l’épisode de pollution.